Le jour de ses seize ans, Christophe Reydi-Grammond claque les portes d’un enseignement qui l’a maintenu enfermé treize années dans un long tunnel cauchemardesque et, sac sur le dos, il part pour un périple qui le conduit à Katmandou. Il ne le sait pas encore, mais c’est la première étape d’une longue série de « migrations » (Caraïbes, Sénégal…). Par la suite, il déménagera vingt-sept fois et vivra quatorze ans hors de France. À l’instar de nombre d’écrivains, il pratique beaucoup de petits métiers : ouvrier en usine, serveur de restaurant, secrétaire juridique en cabinet d’avocat, journaliste en PQR, animateur radio, publicitaire, soldat… Il crée deux entreprises avec une réussite opposée, et s’installe durablement dans le centre de la France où il anime la communication institutionnelle d’une grande entreprise française. Amoureux des bouquins et des formes courtes – Dino Buzzatti ou encore Sylvain Tesson -, il éprouve un besoin physique d’écrire que ce soit avec un stylo ou par l’intermédiaire d’un clavier, sans plan préconçu. S’il a beaucoup écrit, il a aussi beaucoup jeté. Question d’envie et de force dans l’histoire à raconter.
À peine arrivé en Amérique du Sud, un journaliste se jette par la fenêtre de son hôtel, entraînant dans la mort sa femme et son fils. Suicide étrange d'autant plus que les corps vont disparaître de la morgue. Chose plus étrange encore, cette famille avait depuis quelques semaines la bougeotte comme si elle essayait d'échapper […]
