Hervé Sard ne garde aucun souvenir de sa petite enfance et cette amnésie précoce l’incite, dès l’âge de cinq ans, à écrire ses Mémoires en tapissant les murs de sa chambre avec un camembert coulant. Ses géniteurs, conscients du message, lui offrent alors une compilation des textes d’Enid Blyton et il fait la connaissance de Oui-Oui, le Harry Potter de l’époque. À six ans, maîtrisant ainsi les subtilités de la littérature rose, sa décision est prise et son itinéraire tracé : il fera des études sages pour mieux faire le pitre ensuite. Ainsi fut dit ainsi fut fait, ou peu s’en faut. À vingt-trois ans, diplômes en bandoulière, il débarque en Afrique du Nord où il enseigne la physique. La relativité générale lui fait changer d’orbite deux ans plus tard : il devient informaticien et développe des algorithmes d’arrondis pour enrichir les traders, puis prend la fuite vers la Hongrie en se mariant en cours de route avec une Bretonne pur beurre. En l’an 2000, revenu en France et père de trois enfants, il prend conscience simultanément de l’imminence du changement de millénaire et de la situation délétère du monde de l’édition : il envoie cinquante lettres de refus à des éditeurs. Les réponses sont positives, tous les refus sont acceptés. Fort de ce succès, il garde le cap jusqu’en 2005, année charnière dans son parcours jusqu’alors sans faute, car il essuie un revers : les éditions Krakoën, fraichement imaginées par Max Obione, refusent son refus. C’est le début d’une longue inimitié. Vice repetita s’échappe du placard en 2007, talonné par Mat à mort, La Mélodie des cendres et Morsaline. En parallèle, pour marquer son ire et exercer son mauvais caractère, Hervé Sard écrit des nouvelles, s’acoquine avec des trublions, participe à des salons où il dédicace des marque-pages vendus onze euros avec le livre offert en écrin. L’année 2009 est un tournant dans cette trajectoire rectiligne. L’auteur crée sa propre entreprise de relecture, « Scribinfo, la passion des mots », dans le seul but d’introduire des coquilles dans les tapuscrits des amis. Hervé Sard s’utilisera en 2011, à l’occasion de la sortie de son prochain roman, un lipogramme sans trémas écrit la nuit du 6 décembre au 12 février dans un igloo du Spitzberg, dans la mouvance du polar nordique.
Il est un pan du roman policier qui est insuffisamment exploré, celui où les auteurs essaient d'insuffler un peu de pastiche, d'humour et de décalage dans leur histoire. « L'Embaumeur », cette collection créée en 2013 qui décide de centrer ses intrigues autour d'un personnage récurrent (à l'instar du maintenant célèbre « Poulpe » et, plus proche dans la […]
Parfois je me représente le travail des historiens du futur – disons du XXIII ou XXIVe siècle pour compter large – et je les vois, penchés sur leur table de travail (eh oui, ils ont encore des tables de travail, sans doute dotées d'écrans hologrammes ou de gadgets du même genre, certes, mais table de travail […]
Hervé Sard n'est pas un débutant dans le monde du polar et du roman noir : il a déjà publié cinq livres aux éditions Krakoen et Morsaline est son quatrième roman (pas la peine de recompter sur vos doigts, je sais, je suis en retard d'un train). Hervé Sard n'est pas un amateur, donc, qui se […]
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