Hugo Horst

Nombre d’écrivains aiment à jouer des masques – tantôt opaques tantôt transparents – que tendent devant leur visage et leur écriture les noms de plume (ou « pseudonymes »). Il n’appartient qu’à eux de les tomber ou de les conserver. C’est pourquoi nous avons demandé à Hugo Horst de se présenter lui-même :
Hugo Horst est né trentenaire un soir de mélancolie à Laon, où il a vécu dans les années 1980. C’est difficile d’être soi et de s’y tenir, d’autant qu’on finit toujours par être un peu trop soi, notamment dans les modes d’écriture. La meilleure façon pour se défaire de toute attitude, même inconsciente, c’est d’oublier l’œuvre antérieure. De se refaire une naissance. Le roman noir, c’est la liberté, même si les contraintes du genre balisent le grand large. Horst s’y est essayé par trois fois sous ce pseudo, mais il aurait dû s’en tenir à Tango Chinois et aux Cendres de l’amante asiatique. L’inspecteur Schlomo qui sévit dans ces deux romans, devrait toutefois réapparaître dans un troisième volet, encore à l’état de manuscrit, on ne sais trop quand.
Hugo Horst fut aussi directeur de la collection de poésie « Double Hache » chez Bernard Dumerchez, pour l’heure en sommeil après une soixantaine de titres édités. Il a publié lui-même un long poème sadien, La Philologie dans le foutoir ,en tirage limité, avec des aquarelles et des dessins originaux de Delphine S. Montebello, chez le même Dumerchez. Longtemps incognito pour le plaisir, il aura fini par être assimilé (à plus d’un titre) à Hubert Haddad.