Diplômé et Arts et en Anglais de l’Emerson College de Boston, Jack Ketchum a tout d’abord enseigné pendant deux années à Brookline avant de multiplier les professions : acteur, agent littéraire (notamment pour Henry Miller à Scott Meredith Literary Agency), marchand de boissons, vendeur de bois de charpente. À l’instar de H. P. Lovecraft, qui en son temps soutint les travaux littéraires de Robert Bloch, l’auteur de Psychose devient un mentor pour Jack Ketchum qui lui soumet ses premiers textes horrifiques. Lui qui justement a été subjugué par Psychose débute alors une relation avec Bloch, qui durera jusqu’à sa mort en 1994. Mais avant de faire paraitre en 1980 son premier roman, le controversé Morte saison (lauréat en France du prix Masterton), Jake Ketchum a d’abord vendu un nombre très impressionnant d’articles et d’histoires – aussi bien de fiction que de non fiction – à des magazine pour hommes et de rock’n roll afin de subvenir à ses moyens. Lecteur vorace – Robert Bloch, Charles Bukowski, Jim Harrison, Ernest Hemingway… -, il a été à de nombreuses reprises récompensé d’un Bram Stocker Award.
J'y suis allé à reculons. Un de mes anciens amis, spécialiste du gore et du roman qui « déménage sa mère », m'avait longuement vanté le bonhomme. Jack Ketch, c'est le surnom que l'on donnait aux bourreaux américains (en hommage à l'une de leurs victimes) et Ketchum, c'est Ketchup, mais sans le dire, du fait du sang.. […]
Jack Ketchum a décidé, avec une intrigue simple et limpide, basée sur l'histoire vraie du meurtre de Sylvia Likens, d'entraîner le lecteur sur une piste savonneuse – celle du mal, de son existence, de sa continuité et des efforts que chacun peut faire pour lutter contre ou s'en accommoder. Le lecteur se trouve donc placé […]
