Jacques Saussey grandit en banlieue entre des barres d’immeubles sans âme. Il garde de son adolescence l’envie féroce de ne jamais retourner vivre dans ce genre d’endroit à l’âge adulte. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, il parcourt plus de deux cents kilomètres en train par jour pour passer ses soirées à quelques pas de la forêt. Il travaille à Paris. Il habite en province, et il a quotidiennement deux heures à tuer, bien installé dans un corail ou un TER. L’idéal, finalement, pour se livrer à fond à l’écriture…
Tout commence en 1988. À force d’ennui dans le métro, à l’époque où il voyage en ligne droite entre Charenton et le centre de Paris, il a un jour l’envie d’écrire une nouvelle pour passer le temps et échapper à ce trajet morne et plat. Il achète alors un carnet et un stylo neufs, et il se retrouve devant sa première page blanche, ne sachant pas du tout par quel bout commencer le récit qu’il a en tête. Les voyageurs le gênent, les bruits aussi. Les portes, les annonces, les bousculades… Puis les mots arrivent, hésitants, comme des chatons qui sortent d’un panier après un long voyage.
Son histoire prend forme, lentement, entre ratures et pages arrachées, et il pousse enfin un soupir de soulagement quand il arrive à l’issue de ces douze premières pages, quelques jours plus tard.
Sa première histoire ! « Mauvaise rencontre ». Noire, bien entendu… Il ne lit quasiment que cela depuis qu’il a découvert la lecture, dans les années 1970. Il veut se retrouver en terrain balisé, en sécurité, sur son territoire. Et dès que cette nouvelle est achevée, une autre lui saute dans les bras. Il l’appelle « Le Joyau du Pacifique ». Si on avait lui dit, en 1988, que cette nouvelle serait adaptée pour la bande dessinée en 2007, il croit bien qu’il aurait tellement ri qu’il en aurait arrêté d’écrire à force de se tenir les côtes.
Une trentaine d’autres nouvelles suivent sporadiquement, parfois rapprochées, parfois avec de longues périodes d’arrêt. Il vit à cette époque complètement immergé dans la première grande passion de sa vie : le tir à l’arc.
Il a découvert l’archerie fortuitement, en tombant un jour sur un livre de chasse à l’arc, écrit par deux auteurs français, Lecaille et Menu. Le jour où il met le doigt dans cet engrenage-là, il ne sait pas que cela va diriger sa vie tout entière pendant de longues années. Il a de moins en moins de temps à consacrer à autre chose qu’à l’entrainement, et l’écriture passe alors au second plan.
Après une dizaine d’années de compétitions et deux titres nationaux, dont un en équipe en 1992 et un individuel en 1995, il décide de raccrocher, et il se remet peu à peu à écrire une nouvelle de temps en temps. Le virus est toujours là. Il a hiberné quelque temps, attendant son heure pour ressurgir.
C’est lors du concours des Noires de Pau 2002, où sa nouvelle « Quelques petites taches de sang » est sélectionnée parmi les gagnants du concours, qu’il pense pour la première fois à écrire quelque chose de plus long, quelque chose qui l’entrainera plus loin, beaucoup plus loin. Mais il reporte ce travail trop longtemps, et finit par perdre le fil de ce qu’il imagine.
Il faut attendre 2007 et le concours Alfred Jarry, organisé par la ville de Laval à l’occasion du centenaire de la mort de l’écrivain, pour que la victoire de sa petite pièce de théâtre lui donne enfin le coup de pied au derrière qu’il lui manque.
Quatre romans plus tard, Jacques Saussey se rend compte que le travail ne fait que commencer, et que chaque phrase est un combat sur soi-même pour essayer d’attraper le lecteur par les tripes.
S’il y parvient, et que le lecteur a du mal à refermer son livre pour éteindre la lumière, Jacques Saussey sera le plus heureux des auteurs !
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