Jérémie Guez grandit à Nantes, vient souvent à Paris, puisque toute sa famille y habite. Il finit par venir s’y installer, avant tout pour faire ses études.
Il découvre le roman noir tôt. À dix ans, il est déjà accro aux polars « hardboiled » : il lit en cachette Chandler et Goodis, les bouquins carré noir piqués à un ami de ses parents. Ça le choque, ça l’intrigue, ça lui donne surtout envie d’en lire d’autres.
Il grandit, lit de plus en plus, se cache de moins en moins et prend ses premières vraies claques dans la gueule. Adolescent, il découvre le même mois Bunker et Ellroy. Une putain de révolution. Derrière il enchaîne, en pagaille : Burke, Peace, Tosches, Lehane… Il lui est impossible de tous les citer.
Jérémie Guez commence à avoir des idées et une féroce envie d’écrire. Il écrit les premières lignes de Paris la nuit à dix-sept ans, laisse tomber, avant de reprendre le projet trois ans plus tard, et de l’inscrire dans une trilogie « parisienne ».
Dans Le Cercle rouge, fabuleux film de Melville, le récit s'ouvre et se clôt par cette idée justement que quelles que soient les circonstances les gens qui doivent se rencontrer au final se rencontrent. Il y a dans cette sorte de prédestination, un rappel de ce que André Héléna appelait la poisse et que les […]
Il existe une tradition rare dans le roman noir français, symbolisée par une collection disparue qui s'intitulait « La Poisse ». Plus lumineuse aux États-Unis, à travers les romans de David Goodis, elle n'avait vu en France que l'éclat d'André Héléna, bien oublié aujourd'hui sauf des amateurs du genre. L'année dernière, avec Paris la nuit, chroniqué en ces […]
Abraham est un petit dealer qui vit au jour le jour, vivant encore chez son père veuf. Son meilleur ami est Goran, avec qui il fait les quatre cents coups et survit entre la banlieue où ils résident et Paris où se trouvent leurs clients. Mais à force de vivoter, on a des envies de […]
