Issue d’une famille de souche alsacienne établie en Californie depuis 5 générations, Joan possède aujourd’hui encore le piano que ses ancêtres avaient fait venir en 1848, via le Cap Horn. L’un d’entre eux a fait partie de la caravane Donner, quittant au printemps 1846 l’Illinois pour sa grande marche à la conquête de l’Ouest. Une partie de la caravane s’était perdue dans la Sierra Nevada, sur des milliers de partant, une cinquantaine de rescapés ne survécurent qu’en mangeant les morts… Une sorte d’envers sinistre au décor californien, auquel Joan Didion sera toute sa vie attentive.
Elle a 7 ans lorsque Pearl Harbor traumatise l’Amérique. Joan Didion a gardé en mémoire les sirènes d’alerte qui retentirent ce jour-là : fille d’un officier de l’armée de l’air, elle a passé une grande partie de son enfance sur des bases militaires.
Joan Didion les quitte en 1952, pour faire ses études à Berkeley. « Génération silencieuse », elle sent toutefois monter une tension nouvelle. Journaliste, romancière et essayiste, elle est considérée comme une auteure-culte par de nombreux écrivains américains.
Chroniques publiées entre 1965 et 1990, d'une lucidité et d'une acuité incroyable, et pour nous Français, la découverte de ce que fut la naissance du mouvement hippie à Frisco : des jeunes gens égarés qui ne rêvaient plus que de survivre en dehors de l'Histoire. Joan Didion raconte comme personne les States dans les années 1960, […]
