John Burdett a grandi dans le nord de Londres avant de suivre un cursus de littérature anglaise et américaine à l’université de Warwick. La conséquence fut qu’il resta inemployable
jusqu’à ce qu’il se recycle en droit. Deux ans avocat au Royaume-Uni, il partit ensuite exercer douze années à Hong Kong. Là-bas, il a travaillé aussi bien pour le gouvernement hong-kongais que pour des cabinets privés. Le démon asiatique de l’écriture l’a pris soudainement, et il s’est décidé à entamer une carrière de romancier policier abandonnant dans le même temps celle d’avocat.
C’est avant avec sa série consacrée au flic karmique thaïlandais Sonchaï Jitpleecheep, qu’il acquière la renommée internationale qui lui permet de vivre de sa plume entre la France et Bangkok. Cette ville est essentielle. Il y plante décor et crimes, et elle a déjà été le témoin de quatre de ses romans : Bangkok 8 (2003), Bangkok tattoo (2006), Bangkok psycho (2007) et Le Parrain de Katmandou (2010). Il y dévoile, avec un humour noir et féroce, les dessous de Bangkok hantée par une industrie du sexe florissante et gangrenée par une corruption sans égale et toute naturelle. Il y ajoute une approche théologique irréelle et une population très colorée.
Mais John Burdett n’entend pas circonscrire son œuvre à cette série policière.
Il est divorcé et père d’une fille.
Retour de Sonchaï Jitpleecheep, le policier thaïlandais au nom le plus imprononçable de l'histoire du polar… Retour en beauté, puisque ce roman est certainement le plus réussi de son auteur John Burdett, accompagné de l'excellent travail de traduction signé Thierry Piélat, tâche qui ne devait pas être évidente. Une attention qui mérite donc d'être notée. […]
Décidément, le polar permet bien des détours et des libertés. Les « Kay Scarpetta » de Patricia Cornwell finissaient par devenir une saga sur fond criminel, et le personnage-narrateur-héros récurrent Sonchaï Jitpleecheep, s'il mène l'enquête entre deux joints, flanqué d'un acolyte transsexuel, s'intéresse tout autant à son itinéraire karmique de bon bouddhiste. Pourtant, il s'agit bien d'un […]
