Joseph « Fuck-Fuck » Medelin est un fake qui n’est pas né près de Lyon le 10 septembre 1977, même s’il y vit. Après une enfance pas totalement chaotique et des études certainement trop longues, il devient sur le tard économe dans une association de formation avant de trouver, à trente ans, un job dans la politique. Il diffuse depuis décembre 2010 certains de ses textes sur Lulu.com et recherche en vain un éditeur depuis une dizaine d’années.
Il aime : le rugby, La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, Bel ami de Maupassant, la belote coinchée, Mort à crédit de Céline, John Fante et Hank Bukowski, la blanquette de veau de sa grand-mère décédée, L’Étranger d’Albert Camus, « Paint it Black » des Stones, tout ce qu’il a lu de Jim Thompson, La nouvelle star, tout ce qu’il a vu de Sergio Leone, Le Dernier baiser de James Crumley, le riz à l’espagnol de sa grand-mère en vie, et, last but not least, Le Grand nulle part de James Ellroy, qu’il a lu par hasard à vingt ans, comme on survit à un rite initiatique.
Il mesure 1 m 74 et pèse 73 kilogrammes quand il a le moral. Il a été bercé par les mélodies de Jacques Higelin mais a une aversion pour le champagne. Il a une collection de deux mille « Série noire », le sens de la famille, une chatte qui s’appelle Escobar et la nostalgie de l’avenir.
Lyon, 1993. Valérien Bruckowski (que nous appellerons Bruck désormais afin d'économiser les lettres en ces temps où la restriction budgétaire tend à devenir la dernière danse à la mode), flic désabusé, hanté par son passé, enquête sur la mort de deux prostituées albanaises et sur tous les réseaux mafieux locaux qui se partagent le juteux […]
