Laurent Brard

Après les cours du soir à la Cinémathèque Française et une longue immersion dans les salles obscures du Quartier latin, Laurent Brard a papillonné aux États-Unis et au Canada avant de devenir éducateur spécialisé à Caen, où il est né. Comme quoi, les voyages mènent à tout, y compris au point de départ. Son goût pour l’écriture remonte à l’époque où, de la pointe de son compas, il gravait un tas de conneries dans le bois mou de son bureau d’écolier. Étudiant à Jussieu, où il n’a mis les pieds que pour s’inscrire, il a gratté quelques notes de cinéma dont certaines ont été publiées (dans Retour vers le réel notamment, un livre collectif que l’on peut encore se procurer sur Amazon). Il a aussi écrit plusieurs scénarios de courts-métrages. À son retour des Amériques, une parenthèse de trois ans, il signe avec un producteur pour la réalisation de l’un d’entre eux. Un financement à hauteur de deux cent mille francs… qu’il attend encore. Faillite ou quelque chose comme ça. Laurent Brard n’a jamais vraiment compris. Il a gardé le contrat en souvenir dans une belle chemise cartonnée, comme s’il pouvait un jour servir à quelque chose. Plus tard, l’épisode du producteur ayant sérieusement entamé sa motivation en matière de cinéma, il se lance dans l’écriture d’un roman, Le Fils des brûlés, puis d’une nouvelle, « Cargo », publiée par les Ancres noires du Havre.