Issu d’un mariage entre une Gasconne et un Normand, Philippe Normand (ce n’est pas un pseudonyme) passe une partie de sa petite enfance à Éauze, capitale de l’Armagnac et résidence de ses grands-parents maternels. Il rejoint la Normandie, pays du Calvados, où son père est ingénieur des travaux ruraux.
C’est à Alençon, la préfecture de l’Orne, qu’il fait ses études primaires et secondaires. Plus porté sur la littérature que les mathématiques, Philippe Normand est passionné par la lecture des grands auteurs classiques mais aussi, en cachette, par les « polars » et les « argotiers » tels que Alphonse Boudard, Auguste Le Breton, Albert Simonin ou San-Antonio.
Lorsqu’il faut se soumettre aux obligations militaires pendant un an, c’est en Allemagne, dans un régiment d’infanterie mécanisée (la biffe à roulettes) sous les drapeaux français, qu’il reçoit la formation d’opérateur radio transmetteur.
De retour en Normandie, avec un baccalauréat littéraire en poche et toujours un goût prononcé pour les romans policiers, Philippe Normand décide de consacrer sa carrière professionnelle à faire des enquêtes. Il s’initie au droit, tout en exerçant comme surveillant d’internat (simple pion) dans les collèges de sa région.
Reçu au concours d’inspecteur, après un stage à Alençon et une formation à l’ENSP (École Nationale Supérieure de Police), il choisit la police judiciaire parisienne.
Le voilà « flic à Paname », dans la capitale où, pendant plus de trente ans, il connaît des commissariats de quartier, une brigade territoriale, une division de police judiciaire ainsi que la BSP (Brigade des Stupéfiants et du Proxénétisme) au prestigieux 36 quai des Orfèvres. Autant dire qu’il a eu maintes fois l’occasion de « passer les pinces » aux poignets de nombreux délinquants et criminels.
À l’heure de la retraite, sitôt sa carte tricolore de commandant de police déposée, il se recycle dans le privé au sein d’une entreprise de transports comme responsable de la sécurité.
Un nombre croissant d’anciens « poulets » s’arrachent une plume pour rédiger leurs mémoires. Philippe Normand préfère se pencher sur le langage décalé, tellement inventif, où se mêlent humour et dérision. Il plonge à son tour dans ses souvenirs pour se lancer dans l’écriture de dictionnaires sur les expressions argotiques fleuries et le vocabulaire utilisé par les policiers, les voyous et le peuple de la rue qui sait, mieux que tout autre, dénoncer les travers de notre société.
Philippe Normand collectionne les bons mots, plus qu'il ne les recèle. Mais pas n'importe lesquels évidemment : ceux du tout-venant judiciaire. Un vrai butin linguistique que cet ancien flic a amassé avec une patience et une érudition qui soulèvent l'admiration ! L'ouvrage absorbe, dépliant page après page son encyclopédie de tonton flingueur, haut en couleurs bien sûr, […]
Après le Dictionnaire des mots des flics et des voyous, Philippe Normand récidive avec cette langue des keufs, saisissante dans ce qu'elle charrie de notre société. Ils parlent le même langage au fond, flics et voyous, au creux plutôt qu'en marge de la société française. Une langue moins obscure qu'éclatante, une superbe jactance, d'Albert Simonin […]
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