Raymond Thornton Chandler est un Américain atypique. Il naît sur le sol américain, puis part très tôt en Angleterre suivre sa mère. En 1912, ce néo-Anglais (il a été naturalisé pour pouvoir travailler en tant que fonctionnaire), dépose ses valises le temps de s’engager dans une unité canadienne et de fouler les plates-bandes françaises en 1917. De retour à Los Angeles, il devient administrateur de compagnies pétrolières indépendantes. Il aurait pu travailler pour le général Sternwood du Grand sommeil, mais il préfère raconter son histoire. En 1939, ce lecteur acharné de pulps crée Philip Marlowe, un détective « contemplateur solitaire et révolté par la décadence de la société », comme l’écrit justement Claude Mesplède dans son Dictionnaire des Littératures policières. Philip Marlowe est le personnage central de huit romans et de plusieurs nouvelles. Avec Marlowe, Raymond Chandler a participé à l’émergence du hard boiled, ce genre romanesque où le détective est un dur à cuire qui récolte des coups sur la caboche et croise de véritables femmes fatales.
Par la suite, Raymond Chandler écrit deux ouvrages de références sur la théorisation du roman noir : L’Art d’assassiner (1944) et Quelques remarques sur le roman de mystère. Sa correspondance, éditée en France en deux volumes, est également intéressante si l’on veut comprendre l’homme et son œuvre.
Un géant de deux mètres dix sème la panique dans les rues de Los Angeles et surtout dans une boîte où chantait huit ans plus tôt sa petite amie Velma. Lui, Moose Malloy, a fait de la tôle pour un braquage. Il a été dénoncé et a payé pour un gang. Des années après, il […]
Le vieux général Sternwood a bien du mal à s’en sortir avec ses deux filles et sent qu’il se trame des choses encore moins catholiques que les choses pas catholiques de d’habitude. Alors il fait appel à un détective privé. Philip Marlowe. Vivian et Carmen, les deux filles Sternwood, font les quatre cents vices. Vivian […]
The Long goodbye est un roman mythique de Raymond Chandler des deux côtés de l'Atlantique. En France, les traductions tronquées – des personnages en moins, des aspects psychologiques effacés – pour la « Série noire » ont fait récemment couler beaucoup d'encre, et nombre de lecteurs en français dans le texte peuvent enfin comprendre l'incompréhensible. Un tel […]
