Thierry Thomas est avant toute chose réalisateur pour la télévision, principalement pour Arte et France 5. Parmi ses réalisations, figure Fantômas mène le bal, mais on lui doit également une soirée thématique « Dante, de l’Enfer au Paradis », un épisode de la série « Maisons d’écrivains » consacré à Marcel Proust, des films sur le théâtre et un non moins intriguant 37, quai d’Orsay, qui rappellera aux arpenteurs de Paris, que les quais sont nombreux et ne se parent pas uniquement d’Orfèvres – travail de commande autour de Dominique de Villepin. Amateur forcené d’Hugo Pratt, Thierry Thomas a participé à l’élaboration du long-métrage et de la série Corto Maltese (adaptation et direction d’écriture), mais c’est chez Casterman que l’on retrouve le plus d’éléments de cette admiration salutaire. Entre les Périples imaginaires, qui s’attardent sur son œuvre aquarelliste, les Périples secrets, qui se concentrent sur son œuvre graphique et Fable de Venise, une lecture guidée à travers l’œuvre de Pratt, on comprend mieux les raisons d’un tel amour pour l’homme et son univers (sans compter la parution prochaine des Périples éblouis).
En 2009, Thierry Thomas réalise un bel objet-livre, Cepandant Fantômas, où son texte fin et connaisseur du personnage de Souvestre et Allain s’intercale entre les nombreuses et ravissantes reproduction des couvertures initiales des romans par Gino Starace.
En 48-pages dont 16 qui sont autant de reproductions des illustrations de couverture des aventures de Fantômas par le peintre Gino Starace, Thierry Thomas (si Fandor tient sa première syllabe de Fantômas, Thomas, lui, tient la dernière… comme c'est étrange !) réussit le triple challenge de nous raconter Fantômas, la vie de ses auteurs Souvestre […]
