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ROMAN - THRILLER
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BBC Sherlock Holmes

Le 18 mai 1964 est proposé pour la BC l'épisode pilote des aventures de Sherlock Holmes. Il s'agit pour l'occasion de l'une des plus illustres nouvelles de sir Arthur Conan Doyle adaptée pour la télévision anglaise, « Le Ruban moucheté ». Ce pilote sera suivi de douze épisodes de 50 minutes entre le 20 février 1965 et le 8 mai 1965. Les téléspectateurs découvrent dans un univers victorien des personnages de théâtre au maquillage prononcé, où la gestuelle et les postures sont aussi important que la lanque très classe de leurs deux principaux protagonistes : Douglas Wilmer (Sherlock Holmes) et Nigel Stock (le Dr. Watson). Des douze nouvelles adaptées, seules dix ont été conservées entièrement. Ce sont ces dix adaptations qui sont ici proposées en trois DVD. Comme de bien entendu, l'épisode pilote est proposé en bonus, tout comme l'est un court film permettant de voir et d'entendre sir Arthur Conan Doyle s'exprimer sur son détective et aussi sa passion sur le spiritisme.

Près de soixante après, ces épisodes ont conservé un charme désuet infaillible. C'est ainsi que l'on se promène dans les rues désertes (que Holmes veut nous faire croire bondées) dans un fiacre, avec le bruit des sabots des chevaux sur les pavés qui résonne inlassablement. Douglas Wilmer interprète un Sherlock Holmes impressionnant de certitudes, qui prévoit tout, qui est facétieux – l'on n'ose imaginer que Peter Sellers au moment d'endosser le rôle de l'inspecteur Clouseau dans les « Panthère rose » ne s'est pas inspiré de ce détective qui se grime pour aller enquêter dans une fumerie d'opium dans « L'Homme à la lèvre tordue ». En effet, le profil des deux personnages est impressionnant de similitudes. Et que dire de la réaction de Nigel Stock, confondu par la métamorphose de Holmes ? C'est exactement la même que celle de Cato, l'éternel serviteur. Si l'on ajoute le fait que Clouseau joue du violon comme le personnage de Conan Doyle (mais nous ne verrons jamais au cours des dix épisodes Douglas Wilmer jouer du violon ; en bon mélomane, il assistera « seulement » à un récital). C'est d'ailleurs toujours dans « L'Homme à la lèvre tordue » qu'il sera fait allusion à son addiction à la drogue. Pour le reste, ça fume dans tous les sens, à toutes les occasions, dans toutes les pièces. Le pauvre Watson subit Holmes. C'est un pantin qui se fait véhiculer à droite et à gauche, de Lausanne à Montpellier (« La Disparition de Lady Frances Carfax ») aux contrées les plus éloignées de l'Angleterre profonde (« Le Marchand de couleurs retiré des affaires »). Sherlock Holmes croise son ami l'inspecteur Lestrade, qui ne manque pas de le solliciter, et qui est joué par le très inquiétant

Article initialement paru le 28 mai 2012
Publié le 27 mai 2025
Mis à jour le 27 mai 2025