Contrairement à son alter ego masculin et belge, Miss Marple pour sa Dernière énigme (1976) ne va pas avoir le droit à un sort funeste. La petite vieille qui ne paie pas de mine de St. Mary Mead va simplement épauler deux détectives en herbe qui cherchent à résoudre une énigme familiale vieille d'une vingtaine d'année et qui a resurgi par le plus grand des hasards. Gwenda Reed, originaire de Nouvelle-Zélande, jeune mariée qui vient de débarquer en Angleterre, vient de trouver la maison de ses rêves sur la côte. Mais peu à peu d'étranges pressentiments viennent l'assaillir. D'abord parce qu'elle a l'impression d'avoir déjà vécu dans la villa et ensuite parce qu'elle imagine les finitions à effectuer et qu'elle se retrouve confrontée à des vestiges d'une autre époque qui sont tels qu'elle l'imagine aujourd'hui ! Entendez par là que si elle veut mettre un certain papier peint dans une salle et qu'elle retire l'ancien alors elle découvre un vieux papier peint à l'identique de celui qu'elle envisageait de mettre. L'histoire est si ce n'est troublante du moins amusante. Mais quand elle assiste à une pièce de théâtre et qu'elle entend des vers funestes, elle revoit un meurtre commis dans le hall et se voit témoin du haut du palier. Consciente que les médecins pourraient conclure à la folie, elle s'en ouvre à miss Marple, qui traine ses guenilles au même endroit par un heureux hasard, et les explications de l'une des commères les plus connues du monde ne tardent pas à ramener Gwenda vers un monde rationnel. Le hasard qui fait étrangement les choses lui a fait acheter la maison où elle a vécu enfant aux alentours de ses trois ans
