Ce treizième festival « Noir sur la ville », thématisé autour de la Grande guerre, a été précédé par plusieurs manifestations – notamment des lectures – qui lui ont en quelque sorte préparé le terrain en ramenant les esprits vers ce conflit que le passage des années et la disparition de ses derniers acteurs tendent à enfouir sous les cendres de l’oubli. Et les trois jours qui vont une fois de plus noircir Lamballe au seuil de l’hiver – mais d’un noir polar tout de même plus réjouissant que le noir guerrier – seront le point d’orgue de cette opportune remémoration…
Ce week-end festivalier sera marqué, en marge des animations qui vont s’égrener tout au long des trois journées, par quatre expositions – « Les Fleurs de Tchernobyl », œuvres de Gildas Chassebœuf ; les originaux de l’album Trouille de Joe G. Pinelli ; « 13, 14/18, etc. » ou les photographies des membres du club photo de la MJC et l’ensemble des « Treizièmes de couverture »* imaginées par les auteurs invités.
PROGRAMME
Vendredi 13 novembre :
– De 15 h 30 à 17 h 30, à la bibliothèque municipale de Lamballe, Pascal Garnier rencontre les lecteurs dans le cadre du « Club de lecture » (entrée libre).
– Au cinéma Le Penthièvre (Lamballe) à 20 h 30, « Nuit du polar – Carte blanche à Patrick Pécherot ». Claude Mesplède rendra hommage à Thierry Jonquet, puis le film Frozen River, réalisé par Courtney Hunt (janvier 2009 – Durée : 1 h 37) sera projeté. L’on peut assister à la soirée – et déguster un café – pour 5 €.
Samedi 14 novembre :
– De 10 heures à midi, à la bibliothèque municipale de Lamballe : « Café noir et courts polars » ; lectures par Marc Villard, Stéphane Daniel, Fabienne Juhel et Patrick Pécherot (entrée libre).
– De 14 à 18 heures, à la salle des Fêtes : rencontres-dédicaces avec les auteurs invités (Gérard Alle, Claudine Aubrun, Hafed Benotman, Thierry Bourcy, Briac, Gildas Chasseboeuf, Hervé Claude, Yvon Coquil, Michèle Corfdir, Stéphane Daniel, Serguei Dounovetz, Caryl Férey, Pascal Garnier, Karine Giébel, Claire Gratias, Christian Grenier, Françoise Guérin, Louarnig Gwaskell, Joseph Incardona, Fabienne Juhel, Jérome Leroy, Jean-Noël Levavasseur, Marcus Malte, Laurent Martin, Claude Mesplède, Pascal Millet, Denise Mina, Francis Mizio, Nadine Monfils, Jean-Paul Nozière, Jean-Hugues Oppel, Patrick Pécherot, Joe G. Pinelli, Jean-Bernard Pouy, Bruno Ségalotti, Marc Villard, Lalie Walker). Tout au long de l’après-midi, un cabinet de lecture vous permettra d’entendre des extraits des romans des invités.
Serties au cœur de ces rencontres, deux tables rondes :
– L’une à 15 heures en présence de Françoise Guérin, Marc Villard et Jean-Bernard Pouy, « L’écriture de nouvelles » – ou la redécouverte de ce genre à l’occasion du dixième anniversaire de La Noiraude.
– La seconde à 16 h 30, animée par Michèle Witta de la BiLiPo, qui met à l’honneur deux auteurs, Joseph Incardonna et Denise Mina.
– À 18 heures, remise des prix du concours de nouvelles organisé par la Fureur du noir, La Noiraude et les éditions Terres de brume, ainsi que du grand jeu « TER de polars », organisé par la Fureur du noir en partenariat avec la SNCF et la région Bretagne.
Dimanche 15 novembre :
– De 14 à 18 heures à la salle des Fêtes, rencontres-dédicaces avec les auteurs invités, accompagnées comme la veille par le cabinet de lectures.
– À 14 h 30, table ronde « BD et polar », centrée sur la collection « Casterman/Rivages/Noir », avec Gabriel Germain, Joe G. Pinelli, Briac et Jean-Hugues Oppel.
– À 16 heures, table ronde « Guerre de 14/18 et polar », avec Patrick Pécherot et Thierry Boucy.
– À 18 heures, clôture du festival.
* Le très beau
site Internet conçu par la Fureur du noir offre des ressources qui complètent fort agréablement ce riche programme. L’on peut notamment découvrir dans une rubrique dédiée les petits cadeaux qu’on apportés cette année les auteurs invités – les organisateurs leur avaient demandé d’imaginer le titre et la quatrième de couverture d’un roman tel que le leur inspirait l’une des deux photos qui leur avait été envoyée. La proposition s’accompagnait d’une contrainte – treizième édition oblige : il fallait intégrer le chiffre 13 – ou sa forme ordinale – dans le titre.
Le florilège est délectable et donne à espérer que tous ces romans, réduits là à une superbe reliure, un titre et une quatrième affriolante, émergent un jour des limbes du petit exercice de style « de circonstance » et deviennent tous de « vrais » livres… Juste une question en passant à Caryl Ferey et Joël Hamm : qu’est donc devenu le chiffre 13 dans votre projet romanesque ?…
I. Roche/k-libre