Sukkwan Island

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Livre sonore - Noir

Sukkwan Island

Psychologique MAJ mercredi 20 octobre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

David Vann
Sukkwan Island - 2010
Thierry Janssen (lecteur)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laura Derajinski
Paris : Audiolib, juillet 2010
1 CD Zone 2 ;
ISBN 978-2-35641238-6
Extrait audio :


Sukkwan Island, le livre lu

Roy, treize ans. Et Jim, son père. Lui et son père. Seuls, quelque part sur une île du sud de l'Alaska où Jim a entraîné le fils dans une quête de soi inquiétante. Un père défaillant qui voudrait assumer enfin, renouer les fils cassés. Un père borderline, enfermé dans une rationalité délirante, improvisant leur survie au cœur d'une nature hostile. Un père qui se confesse sans pudeur à son fils et se montre incapable de lui parler la langue des pères, sans parvenir à lui parler celle des fils, et qui se hisse sur les épaules du fils pour l'écraser de tout son poids de désespérance. Un père enfermé dans sa confusion. Il y avait dans ce huis clos du roman toute l'étoffe d'une interprétation théâtrale possible, avec ce père emphatique, drapé dans ses abaissements, tendant symboliquement au fils le revolver qu'il ne sait retourner contre lui. Un père dont la dérive est effroyablement restituée par l'interprétation de Thierry Janssen dans sa version livre lu. Avec son phrasé roboratif pour incarner cette dérive, introduite par une pièce musicale matée de drums accablants. Un timbre de voix dramatiquement opposé à celui, si clair, que l'acteur a choisi pour incarner la voix du fils. Et cette narration blanche, de pure dénotation pour ouvrir à leur écart vertigineux et conter l'horreur du drame qui se noue ! Il y avait moins une noirceur qu'un goût de plomb dans le roman, que le livre lu restitue sans détour, et qui en fait une œuvre audio vertigineuse, installant le malaise avec force. Belle réussite en vérité !


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°44

Citation

Roy leva les yeux. Son père était penché en avant, les bras sur les genoux, la tête baissée. Il se frottait le front. Il demeura ainsi longtemps. Roy ne trouvait rien à dire, alors il ne disait rien.

Rédacteur: Joël Jégouzo mardi 14 septembre 2010
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