Un lieu incertain

La gorge de Medhi s'ouvrit. Medhi se vida de son sang par l'artère ouverte. Il voyait l'assemblée rugir, de moins en moins nettement. Il eut tout le temps de penser qu'il mourait. Je meurs. Papa, maman, je meurs. Medhi mourut.
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Roman - Policier

Un lieu incertain

MAJ mardi 26 octobre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,6 €

Fred Vargas
Paris : J'ai lu, octobre 2010
382 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-290-02350-1
Coll. "Policier", 9392

Actualités

  • 17/12 Jeux: Gagner Un lieu incertain
  • 14/10 Édition: Parutions de la semaine - 14 octobre
  • 23/01 Télévision: Fred Vargas en un lieu certain : la chaîne 13e Rue
    Le dimanche 30 janvier la chaîne 13e Rue Universal propose une soirée spéciale consacrée à Fred Vargas.
    L'on assistera tout d'abord, à 19 h 35, à la diffusion d'un documentaire inédit signé Thibaut Chatel, Recherche Fred Vargas désespérément.
    Suivra, à 20 h 40, le film que Régis Wargnier a adapté du roman éponyme de l'écrivain, Pars vite et reviens tard, avec José Garcia dans le rôle du commissaire Adamsberg.
    Pour ceux qui n'ont pas vu le film mais sont des habitués des adaptations télévisuelles de Josée Dayan, diffusés sur France 2*, où Jean-Baptiste Adamsberg est incarné par Jean-Hugues Anglade, la comparaison des deux approches filmiques ne manquera pas d'intérêt...

    * Josée Dayan a adapté quatre enquêtes du commissaire Adamsberg : Sous les vents de Neptune, L'Homme aux cercles bleus, L'Homme à l'envers et Un lieu incertain.
    Liens : Fred Vargas

Fred Vargas, c'est le pied...

Tout débute devant le cimetière de Highgate, celui-là même où Karl Marx est enterré. Dix-sept pieds coupés, encore dans leurs chaussures, semblent d'ailleurs vouloir retrouver le philosophe. Jean-Baptiste Adamsberg, commissaire de son état, était justement à Londres pour pour un colloque de police. Surprenante mise en scène scabreuse et gothique entre Dracula et Frankenstein. Juste le temps de s'en retourner chez lui que, dans la région parisienne, c'est un homme pulvérisé retrouvé à l'état de molécules qui se présente. À partir de là, c'est bien le mythe du vampire qui pointe le bout de ses chaussures, et qui va emmener Adamsberg jusqu'en Serbie, entre réalité, croyance et mystification. Bien entendu, les deux affaires sont liées. L'absence du dix-huitième pied, à l'origine de la plus grande interrogation d'Adamsberg est évidemment un point central d'une enquête qui vacille et oscille tel un pendule, et qui met à mal la relation entre Adamsberg et le commandant Danglard aux origines serbes : "Mots serbes, pieds serbes, c'est comme cela que vous raisonnez ?"
L'ajout singulier de Fred Vargas dans ce dixième roman est l'usage des langues et des lettres étrangères (les cursives allemandes et les cyrilliques plus rectilignes) qui rythment une intrigue où Fred Vargas perd son lecteur sans perdre son intrigue ni ses personnages. Du grand art.

Nominations :
Prix des lecteurs/lectrices de critiqueslibres.com - policier-thriller 2011

Citation

La guerre est cachée et les ennemis sont chimériques. Cependant la réalité entre un soir dans son théâtre, et on l'assassine.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 26 octobre 2010
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