Nager sans se mouiller

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jeudi 21 novembre

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Roman - Noir

Nager sans se mouiller

Tueur à gages MAJ mercredi 27 octobre 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,8 €

Carlos Salem
Matar y guardar la ropa - 2008
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Danielle Schramm
Arles : Actes Sud, 0000
298 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7427-9246-7
Coll. "Actes Noirs"

Actualités

  • 16/09 Édition: Parutions de la semaine - 16 septembre
  • 22/11 Radio: La rentrée d'Ondes noires
  • 15/11 Prix littéraire: Premiers prix Paris noir
    Vendredi 12 novembre, lors de la cérémonie d'ouverture du premier festival Paris noir organisé à la Maison des métallos, dans le onzième arrondissement ont été décernés les premiers prix Paris noirs.
    C'est à Alain Régnault, de la Bibliothèque des littératures policières qu'a échu la lourde responsabilité d'ouvrir les débats avec le prix Paris noir jeunesse, remis à Luc Blanvillain pour Crimes et jeans slim (Quespire), l'un des très rares romans jeunesse à aborder le thème du tueur en série, et donc de proposer aux enfants des meurtres en veux-tu en voilà.
    L'absence de l'actrice Annelise Hesme, remplacée au pied presque levé par Francis Kuntz, qui officiait en qualité de maître de cérémonie, n'a pas empêché la remise du prix Paris Noir BD à Vincent Perriot pour le premier volet de "Belleville Story", Avant minuit. L'illustrateur, un peu gêné lors de la remise de son prix a souligné que pour faire une bande dessinée comme celle-là, il ne fallait pas oublier son scénariste, Arnaud Malherbe, ni sa coloriste, Isabelle Merlet.
    Isabelle Carré, dans un scénario hitchockien où elle s'est refait le chignon, a pris le relais pour le prix Paris noir Cinéma décerné à La Révélation, film allemand du réalisateur Hans-Christian Schmitt, qui nous immerge dans les méandres ou les coulisses du Tribunal Pénal internationale de La Haye. Le réalisateur absent, Isabelle Carré a lu à vitesse grand V une lettre de remerciements avant de passer la parole à Louis Bayard.
    C'est ce dernier, auteur et journaliste américain, qui a remis le dernier prix de la soirée, le prix Paris noir roman. Le lauréat est Carlos Salem pour Nager sans se mouiller, qui s'est fendu d'un discours de remerciements à la Céline Dion et en français dans le texte, avant de repartir dans l'anonymat de la foule présente en masse. Foule qui n'allait pas tarder à converger avidement vers le banquet...
    Liens : Belleville Story 1 - Avant minuit |Crimes et jeans slim |Carlos Salem |Vincent Perriot |Arnaud Malherbe |Paris noir

Mon tueur chez les nudistes

Juanito Pérez Pérez, tueur à gages, se retrouve dans un beau sac d'embrouilles : la veille de partir en vacances à la plage avec ses gamins (Pérez est divorcé), ses patrons le chargent d'une mission : surveiller un "colis". Surveiller un "colis", dans le métier, c'est noter les habitudes d'une future victime pour que le tueur s'en occupe. Vu sa position Pérez, un des meilleurs tueurs de sa boîte, se demande pourquoi on lui file ce taf. C'est lui, le tueur. Mais ce que la hiérarchie veut... Il embarque donc ses gamins (au courant de rien, évidemment) pour aller loger la victime qui se trouve elle aussi être en vacances dans un camping naturiste cinq étoiles ! Là, les ennuis de Pérez vont commencer car la personne à surveiller – un mort en puissance, n'oubliez pas – se retrouve être soit son ancienne femme, soit son nouvel ami, qui n'est autre que le juge incorruptible Gaspar Beltran. Ajoutez au tableau l'ancien ami d'enfance – qui a perdu un œil et une jambe à cause de lui –, qu'il retrouve après quinze ans, et qui, une fois de plus, a des problèmes dont Pérez va être obligé de se charger...
Eh bien malgré tout ça vous n'aurez qu'une vue partielle de ce roman haut en couleurs où l'humour côtoie de grandes questions existentielles. Carlos Salem est un virtuose. Il nous avait bluffé avec Aller simple (qui ressort ce même mois en "Babel noir"), il confirme tout le bien qu'on pensait de lui avec ce texte beaucoup plus profond que la situation qui tient de point de départ ne le laisse présager. En effet, en partant d'un comique qui fait assez théâtre de boulevard (à chaque paragraphe une nouvelle personne entre en jeu), il bascule sur de grandes réflexions (principalement celle de l'identité) particulièrement bien traitées. Le tout en finesse, avec brio, humour et action... un pur régal.


On en parle : La Tête en noir n°147 |Alibi n°1

Nominations :
Grand prix du balai d'or 2011

Citation

Mais jamais je n'aurais imaginé le rencontrer là, à poil, le sourire jusqu'aux oreilles, et sortant à quatre pattes d'une tente après avoir baisé mon ex-femme.

Rédacteur: Christophe Dupuis lundi 15 novembre 2010
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