Les Larmes des Innocentes

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Roman - Aventure

Les Larmes des Innocentes

Historique MAJ dimanche 14 novembre 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Joachim Sebastiano Valdez
Orléans : Déméter, septembre 2010
316 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-916548-54-8

Actualités

  • 27/01 Édition: Parutions de la semaine - 27 janvier
  • 20/12 Site Internet: Lancement du site de J. S. Valdez
    S'il a disparu subitement en septembre dernier, au moment même de la publication de son dernier roman, Les Larmes des innocentes, Joachim Sebastiano Valdez n'est pas oublié de ses proches. Ainsi, son ami, le romancier Joseph Périgot vient-il de mettre en ligne le site "officieux" auquel il a grandement contribué en compagnie de Monique Douillet et Roselyne Kuntzer.
    "Le polar pose sous de multiples formes la question du Mal." C'est avec cette citation sur fond rouge que s'ouvre un site à la structure simple et efficace décliné en quatre rubriques : "Ses histoires", "Son histoire", "Ses inédits" et "Documents". Richement illustré, il propose outre une vision des écrits passés et à venir de l'auteur, des confidences, des cartes, quelques vidéos et bien d'autres surprises, le tout dans un univers à dominante. blanche et rouge.

    Site de Joachim Sebastiano Valdez
    Liens : Joachim Sebastiano Valdez

La fin de l'humanisme féodal...

La Guerre de Cent ans vient de prendre fin. Elle laisse un pays ravagé. Le trésor royal est vide, les greniers sont vides et les Armagnac font la guerre à ceux de Bourgogne. Jacques de Moroges, quinze ans, vit dans l'ombre de la peste. Au sein même du Duché de Bourgogne, de vieilles rivalités opposent sa famille à celle des Quinery. Enlèvements, vols, viols. Plusieurs cadavres de jeunes femmes sont découverts, peints en bleu ou rouge. Le Duc de Bourgogne dépêche un enquêteur, Ibrahim le Sombre, car l'affaire menace la tranquillité du Duché. Jacques va prendre part à l'enquête avec la minutie et les raisonnements d'un détective moderne, relevant sur la scène de crime les indices, déduisant d'un rien de belles conclusions. Les crimes, eux, frappent les esprits. Non pour leur gratuité ou leur cruauté, mais pour leur caractère de prédation égocentrique : ils sont l'œuvre d'un homme qui s'est mis au service de ses passions. Jacques vit le dernier humanisme féodal face à la défaite du christianisme trahi par les institutions chrétiennes, qui ont voulu séculariser leur pouvoir pour mordre à pleines dents les temps profanes et ce faisant, ont bradé toutes les valeurs qui fondaient la société féodale. Il est ainsi le dernier représentant d'un humanisme désormais bancal, le premier moderne qui ne peut se résoudre à vivre sans valeur et doit trouver à les refonder dans ce service de la vérité que pointe toute enquête policière.
Dans un monde où les mercenaires ont remplacé les chevaliers, dans un monde où l'individualisme fracture les cadres de l'esprit collectif, ce que dépeint l'auteur, c'est rien moins que le coût de la Guerre de Cent ans, qui marqua un coup d'arrêt fatal à l'humanisme féodal. Après cela, la civilisation changea de rails pour s'orienter vers quelque chose de plus cynique, au sein duquel le crime allait devenir la composante majeure d'une société faisant commerce de ses mœurs. Roman de chevalerie, ce premier volume des aventures de Jacques de Moroges aurait pu devenir une saga enlevée, si l'auteur n'était mort prématurément au cours de l'été. Ce n'était en effet rien moins que l'histoire du Grand Duché d'Occident qu'il nous promettait de conter, cette incroyable aventure avortée de l'Empire des Ducs de Bourgogne, qui devait s'étendre de Dijon à Amsterdam, et qu'il contait avec quel plaisir !

Citation

Commerce, finance et manufacture sont l'avenir du monde.

Rédacteur: Joël Jégouzo jeudi 04 novembre 2010
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