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Le Projet Bleiberg
Grand format
Inédit
Tout public
Un grain de sable dans la "mauvaise" marche du monde
Jay Novacek est un jeune trader qui suite à un accident automobile où il a tué une petite fille, a sombré dans l'alcool. À peine le temps de souffler (dans le ballon, à cause de l'alcool), qu'il reçoit la visite de deux agents de l'Air force qui lui annoncent la mort de son père ! Celui-ci avait quitté le domicile depuis des années et avait laissé Jay très amer. Lorsqu'il en parle à son patron, ce dernier s'inquiète car le père ne travaillait pas pour l'armée mais pour une officine secrète, pour laquelle il avait dû, la mort dans l'âme, quitter sa famille. Quand des tueurs arrivent pour liquider Jay Novacek, il se doute bien que par delà la mort, son père l'a mais dans une bien étrange affaire...
Il y a des auteurs qui ne s'angoissent pas : décider d'écrire un thriller, de mixer espionnage courses-poursuites, indices menant à des documents qui permettent de comprendre la vérité, complot mondial, histoire des camps de concentration, agents du Mossad, rédemption du héros ; de s'y lancer et de produire un roman qui se tient ! David S. Khara n'hésite pas alors qu'il n'a derrière lui non pas une œuvre mais "juste" Les Vestiges de l'aube (Rivière blanche, 2010), un roman sur les vampires qui a attiré l'attention des amateurs.
Et l'auteur a bien raison de ne pas s'angoisser car il réussit parfaitement sa mission : les personnages sont bien décrits, un peu stéréotypés mais jamais caricaturaux, et tout tourne autour d'un trio bien sympathique. Le héros perdu dépassé par les événements, une jeune agent secret qui tombe amoureuse de lui, et un "super-héros" des services secrets israéliens. Mais les personnages secondaires ne sont pas délaissés et certains atteignent en quelques lignes une silhouette intéressante, comme par exemple le savant russe ou en transparence le père du héros.
David S. Khara s'installe dans une intrigue classique avec deux fils narratifs : d'une part la partie contemporaine qui présente la course des personnages centraux et d'autre part des chapitres revenant en arrière sur le projet Bleiberg du titre. Il arrive à varier les points de vue, les endroits de ce contrepoint pour créer un effet de suspense en même temps qu'il permet d'avancer dans l'intrigue principale. Tout cela montre une bonne maitrise de la façon de concevoir une histoire et lorsqu'à la dernière page le lecteur découvre qu'une suite est déjà prévue avec le retour d'un des personnages, il ne peut que se réjouir. Malgré sa parution chez un "petit" éditeur, le roman, par le bouche à oreille, atteint déjà un succès public mérité et ce n'est que justice.
On en parle : La Tête en noir n°147 |La Tête en noir n°149
Nominations :
Prix Virtuel du Polar 2010
Prix Cinécinéma Frisson 2011
Citation
Je suis une ordure et j'ai la gueule de bois comme tous les matins.