Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Paris : Baleine, novembre 2010
158 p. ; illustrations en noir & blanc ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-84219-484-0
Actualités
- 03/12 Édition: Parutions de la semaine - 3 décembre
Les curiosités de la semaine sont à moindre format et moindre prix. k-libriste émérite, Frédéric Prilleux coordonne chaque année l'ouvrage réalisé à partir du concours de La Fureur du noir dont les résultats sont annoncés lors du festival de Lamballe. Cette année, il s'intitule Y'a pas de sots métiers ! et comprend dix nouvelles qui sont équitablement partagées entre auteurs confirmés et néophytes. Niveau curiosité toujours, Holiday, de Jean-Bernard Pouy, roman fantaisiste d'ores et déjà adapté par Guillaume Nicloux et un Inspecteur Ruiz(z) intriguant dont nous devons avouer que nous ne savons rien, ce qui ne nous empêchera pas, bien au contraire, d'y jeter un œil. Le Seuil, avec un nouveau Joseph Wambaugh continue dans la lignée noire pure et dure comme on l'aime. Enfin, presque comme chaque semaine, il y en a pour tous les goûts :
Grand format
La Clé des invalides, de Frédéric Amespil (Pascal Galodé)
Crimes à temps perdu, de Christine Antheaume (Ex aequo, "Rouge")
Dérives, de Nathalie Chacornac (Déméter, "Noir")
Pour l'amour de IL, de Michel Fremder (Lethielleux)
Il ne faut pas mourir deux fois, de Francisco Gonzalez Ledesma (L'Atalante, "Insomniaques et ferroiaires")
Inspecteur Ruiz(z), de Denis de Lapparent (Contrepied, "Autres & pareils")
Brasiers, de Derek Nikitas (Télémaque, "Entaille")
Holiday, de Jean-Bernard Pouy (Baleine)
Ascension et chute d'un prince de la table : le cuisinier que vous pourriez haïr, de Nicolas de Rabaudy (Alphée-Jean-Paul Bertrand)
L'Envers du décor, de Joseph Wambaugh (Le Seuil, "Policiers")
Les Monarques, de Vincent Zdenek (Thot)
Poche
Le Lac d'or, de Jacques-Pierre Amette (LGF)
Le Chat qui inspectait le sous-sol, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
Le Chat qui sniffait de la colle, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
Accident man, de Tom Cain (Pocket, "Thriller")
Le Doigt coupé de la rue du Bison, de François Caradec (LGF)
Flint, de Paul Eddy (Pocket, "Thriller")
La Revanche de Flint, de Paul Eddy (Pocket, "Thriller")
Loverboy, de Michele Jaffe (J'ai lu, "Frissons")
La Coupable idéale, de Judith McNaught (Pocket, "Policier")
Les Enfants perdus de l'Empire, de R. N. Morris (10-18, "Grands détectives")
Je reviens te chercher, de Guillaume Musso (Pocket, "Best")
Parce que je t'aime, de Guillaume Musso (Pocket, "Best")
Que serais-je sans toi ?, de Guillaume Musso (Pocket, "Best")
Du bois pour les cercueils, de Claude Ragon (Fayard, "Policier")
Jugée coupable, de Karen Robards (J'ai lu, "Frissons")
Juste vengeance, de P. J. Tracy (Pocket, "Thriller")
Y'a pas de sots métiers !, collectif coordonné par Frédéric Prilleux (Terre de brume, "Granit noir")
Liens : Y'a pas de sots métiers ! |Nathalie Chacornac |Jean-Bernard Pouy |Cyrille Aubry |Michel Chevron |Philippe Delaoutre |Annick Demouzon |Pascale Fonteneau |Joseph Incardona |Francis Mizio |Jérôme Picot |Dom Roy
Un hôtel bien tranquille au charme anglais
Un couple mal dans son couple décide de passer un week-end dans un hôtel grand luxe en pleine campagne. Premier hic : la belle-mère est du voyage. Second hic : les résidents sont des freaks ou presque - un nain échappé d'un film de David Lynch, une bimbo joueuse de strip-scrabble, une chasseuse d'Atlantes, une véritable Castafiore, un détective à la dentition pourrie, un gynécologue dépressif, une nymphomane qui se promène nue, un artiste peintre... L'hôtel à l'anglaise met donc son puritanisme à l'épreuve. D'autant que si une certaine s'intéresse aux animaux échangistes, l'ascenseur et les couloirs des second et troisième étages sont très fréquentés la nuit. Alors, qui donc a pu commettre le troisième hic et faire taire la cantatrice, propriétaire des lieux en lui écrasant les cordes vocales, lui ôtant par là-même la vie ? Pour le commissaire, les éléments sont souvent trompeurs... alors que bien souvent la solution est d'une simplicité évidente.
Holiday se voulait une fantaisie à la Agatha Christie mais avec du sexe. Contrat rempli. Les références à la littérature policière d'Agatha Christie à Georges Simenon pullulent avec un huis-clos où, mine de rien, Jean-Bernard Pouy s'attarde sur l'évolution des relations entre ses personnages dont aucun n'est négligé - ils sont mêmes croqués en début d'ouvrage. Les dialogues sont enlevés et l'on y retrouve la patte de l'auteur amateur de jeux de mots et de sonorité, les scène multiples s'enchainent à une vitesse impressionnante, un peu comme du théâtre de boulevard. L'idéal pour le cinéma. Sir Pouy n'a pas fumé que la moquette au moment d'écrire ce petit roman condamné dès avant sa naissance à être porté au grand écran par Guillaume Nicloux avec Judith Godrèche, Josiane Balasko et Jean-Pierre Darroussin. Une fantaisie, c'est une fantaisie. Un roman qui ne restera sûrement pas dans les annales de la littérature, mais qui assurément procurera un agréable moment de lecture totalement débridée.
Citation
Une branque de plus. Ça commence à faire beaucoup au mètre carré. C'est comme le mercure, au début c'est sans douleur, mais ça s'entasse et, à force, ça rend fou. On a déjà vu ça au Japon.