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jeudi 21 novembre

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Roman - Policier

Les Mystères du Si-Fan

Disparition - Vengeance MAJ mercredi 08 décembre 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 6,5 €

Sax Rohmer
The Si-Fan Mysteries - 1917
Traduit de l'anglais par Anne-Sylvie Homassel
Paris : LGF, novembre 2010
286 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-253-12530-3
Coll. "Policier", 32000

Ainsi-fan, fan, fan...

Les plus affreux des méchants ne meurent jamais. Alors que l'agent spécial Nayland Smith accompagné de son plus fidèle agiographe, le Dr. Petrie, avaient cru avoir mis fin à l'existence du Dr. Fu Manchu (lire Les Créatures du Docteur Fu Manchu), ne voilà-t-il pas qu'il réapparait sous les traits d'un malheureux invalide se trainant à l'aide de cannes ! Et cette fois, c'est toute une organisation, le Si-Fan, qui est derrière lui. La menace plane à nouveau sur l'Occident. L'intrépide Nayland Smith va tout faire pour annihiler ce péril jaune alors même que ce dernier va tenter de réduire au silence cet agent par trop spécial. Et tous les disparus des épisodes précédents de ressurgir, bien ou mal accompagnés des Dacoïts, soldats birmans de l'ombre de Fu Manchu armés de kriss, à leurs côtés des scorpions géants et autres serpents au venin virulent.
Les lords meurent ou disparaissent à la pelle, l'opium fume à flot dans les bouges des abords du port de Londres, les manoirs regorgent de passages secrets, chausse-trapes et autres pièces mystérieuses aux mains d'Asiatiques fourbes et cruels. Le Dr. Petrie, amoureux de la très belle Kâramanèh, y perd son latin et son sang froid quand il s'agit de lui venir en aide. Il voit des métèques et des faces de citron partout. Il fonce tête baissée dans les moindres pièges, échappant à la mort pour la simple et bonne raison qu'après sinon le roman s'arrête. Il fait des rencontres ingénues. Se trouve toujours au bon endroit au bon moment. Aime les pièges les plus grossiers. Pleure à chaudes larmes et à tort. Les relances de Sax Rohmer sont cousues de gros fil même pas blanc à l'aide d'un harpon. L'intrigue, linéaire, s'arrête, repart, redonde, redonde encore. L'on se demande qui donc a eu l'idée de mettre entre les mains d'un Nayland Smith, ersatz de Peter Sellers, les rênes de l'Empire britannique. Le roman est à remettre et dans un contexte historique et temporel. Sac Rohmer l'a écrit en 1917, alors que le pays est en pleine Première Guerre mondiale. Rappelez-vous surtout la Guerre des Boxers. Ces méchants Chinois qui se révoltent contre la communauté internationale et envahissante - regardez Les 55 jours de Pékin, il y a au moins David Niven et une intrigue amoureuse entre Ava Gardner et Charlton Heston -, c'est à peine il y a quinze ans. Le péril jaune fait déjà peur. La fin des est à elle seule un modèle de ce que l'on n'ose plus faire dans un mauvais scénario de jeu de rôle : une course-poursuite dans un passage secret souterrain avec des monstres intermédiaires, une de fin de niveau, une tempête qui se déchaîne, des hommes qui sèment la mort au pistolet (avez-vous déjà tiré au pistolet ?), et pourtant, il se dégage de cet épisode comme des précédents un petit quelque chose d'attirant, une fois le livre dénaphtalisé... Le privilège des séries qui ont de l'âge, sans doute... Ah... Oui ! Fu Manchu disparait corps et âme dans cette affreuse tempête. Espérons que ce soit pour de vrai même si l'on en est qu'au troisième roman... Rappelez-vous : les plus affreux des méchants ne meurent jamais. Pas le moindre des bémols : devant le peu de succès des trois premiers, retraduits par Anne-Sylvie Homassel pour les éditions Zulma pour le grand format, la cinquantaine de volumes suivants restera dans les tiroirs avec la naphtaline.

Citation

Ce visage visqueux et blanchâtre, ces yeux fixes, cette logorrhée incessante, et le lit qui bougeait, bougeait sous l'étreinte de la créature...

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 06 décembre 2010
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