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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit du français par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, novembre 2010
345 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-0403-4
Coll. "Les maîtres du suspense"
Bonne nuit les petits...
En tête de couverture, Harlan Coben prévient qu'il faut se préparer à une nuit blanche. Une annonce qui a sa part de vérité, mais comme le disait l'accroche d'X-Files, la vérité est ailleurs. Cette nuit blanche, on la passe surtout à courir après le début d'une intrigue qui tarde à se mettre en place. Preuve en est la quatrième de couverture qui résume en une quinzaine de ligne les trois premiers quarts du roman.
Patrick Rush est veuf. Sa vie se résume à Sam, son fils de cinq ans qu'il élève seul. Son métier de critique ne le comble pas. Ce qu'il aurait voulu, c'est être écrivain. Mais il sait qu'il n'a pas le talent. Il va néanmoins s'inscrire à un atelier d'écriture qui ressemble davantage à un groupe de thérapie tant les différents membres ont des caractéristiques psychologiques très appuyées. Parmi ces membres, Angela, auteur qui sort du lot et son histoire du "Marchand de Sable" qui captive le groupe. Quatre ans plus tard, le roman cartonne dans les librairies... sous le nom d'auteur de Patrick Rush. Angela est décédée dans un accident de voiture et Patrick a plagié son histoire qu'il enregistrait secrètement lors des différentes séances de l'atelier d'écriture. Mais quand le monstre qui sévit dans ce roman prend vie et tue un à un les apprentis écrivains, Patrick est désigné suspect numéro un.
On s'accroche dans l'espoir qu'il se passera quelque chose, on est tellement impatient que lorsque, contre toute attente cela arrive, on en est à la page 280. Pendant soixante-quatre pages, le suspense s'installe enfin, on commence à ressentir quelques sensations. L'auteur qui, jusque-là, nous offrait une narration où l'on passe aisément du coq à l'âne, et où, sous couvert de cercle littéraire on assiste aux turpitudes et autres remises en cause existentialistes sur le métier d'écrivain, semble trouver son rythme de croisière. Cette soixantaine de pages, on la parcourt avec avidité, une soif de comprendre le pourquoi du comment. Avec la patience qui a été la nôtre depuis le début, c'est un minimum. Elle n'est pourtant pas récompensée. La faute à une dernière page qui termine ce roman comme un cheveu tombe dans la soupe. Au final, si ce roman ne restera pas dans les annales, je suis sûr d'une chose, jamais je n'oublierai son titre. Pour cette bonne et simple raison. Pendant sa lecture, le Marchand de Sable est passé à plusieurs reprises.
On en parle : Alibis n°38
Citation
Pour savoir qui c'est, il faut fermer les yeux. Mais qui nous ferme les yeux le soir ? Le Marchand de Sable...