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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pascal Loubet
Paris : Michel Lafon, novembre 2010
344 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7499-1310-0
Coll. "Thriller"
Un père dans les cordes
La famille de Dexter Morgan s'agrandit. La petite Lily Anne est née, et soudain une vague d'humanité le submerge, lui, l'être insensible. À tel point que le Passager noir qui l'habite lui fait la tête, et refuse de lui délivrer ses déductions.
Pour ceux qui n'ont pas lu les précédents romans de Jeff Lindsay ni même regardé un épisode de la série, Dexter Morgan travaille à la police scientifique de Miami (mais pas dans le même bureau qu'Horatio Caine, des "Experts", qu'il n'a jamais croisé), tout en occupant ses nuits en épiant des proies un peu particulières. Dexter Morgan est un tueur en série de tueurs en série. Un garçon étrangement sympathique qui a ainsi trouvé un moyen de contrôler ses pulsions. Dans le même temps, Deborah, sa sœur, est sergent de police. Une brillante d'après un Dexter sans doute aveuglé par son amour pour elle. Car outre sa propension à user de "merde" et autres "putain" elle a une certaine tendance à foncer tête baissée dans la mêlée au son d'un "gardez la position". Aussi quand un étrange sabbat de cannibales entreprend de dévorer un bel équipier et deux charmantes adolescentes, et que toute la ville est en émoi, Deborah n'hésite pas une seule seconde à multiplier les actions irréfléchies et surtout à mettre Dexter lui-même en grand danger. Du coup le prédateur devient une cible de choix. Mais (mal)heureusement pour Dexter, son frère Brian est de retour. Et qui sait ce qu'il mijote ?
Intrigue un peu alambiquée, Ce délicieux Dexter révèle d'énormes failles dans le personnage. Alors qu'on le connaissait sûr et précis, l'abandon temporaire de son Passager noir semble le perturber outre-mesure. Les errances de Deborah, qui aimerait bien elle aussi avoir une progéniture à qui scander ses gros mots, sont diablement efficaces pour multiplier les embûches dans une course contre les cannibales qui se termine comme de bien entendu dans un parc d'attractions à l'abandon, à bord d'un bateau pirate en mal de chair fraiche et où tout un beau monde est ficelé alors que le barbecue est de mise. Le roman s'achève sur une touche aigre-douce qui promet un nouvel épisode à rebondissements. En espérant retrouver un Dexter qui s'en sorte par ses propres moyens ! L'écriture caustique de Jeff Lindsay, son humour teinté d'une tendre ironie peinent un peu à trouver leurs marques. Un essoufflement dans la sérié romancée ?
Citation
En dehors du fait que je n'ai tué personne ces derniers temps, que puis-je trouver comme motif de fierté ?