Dark Entries

On a parlé des poisons discrètement glissés dans l'enveloppe d'une lettre ou dans une paire de gants ou encore imprégnés sur les pages d'un livre. Personnellement je n'y crois pas.
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Comic - Noir

Dark Entries

Fantastique - Énigme - Hard boiled MAJ jeudi 30 décembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16 €

Ian Rankin (scénario), Werther Dell'Edera (dessin)
Dark Entries - 2009
Christophe Semal (lettreur)
Traduit de l'anglais (Écosse) par Jérémie Manesse
Saint-Laurent-du-Var : Panini comics, novembre 2010
216 p. ; illustrations en noir & blanc ; 25 x 17 cm
ISBN 978-2-8094-1348-9
Coll. "Vertigo"

Y a-t-il plus infernal que John Constantine ?

La télé-réalité. Tout le monde rêve de son petit moment de célébrité. Elle fait maintenant partie des petites vies quotidiennes. Et les thèmes sont de plus en plus variés, absurdes. Avec Dark Entries, ce sont des adolescents enfermés dans une maison hantée avec une pièce secrète à découvrir. Seulement voilà : les adolescents réunis sont sujets à des hallucinations, autant de résurgences d'un passé oublié. Et les organisateurs de Dark Entries sont désemparés. Ils font appel à John Constantine, un détective du paranormal, qui entre à son tour dans cette maison un peu particulière. D'autant plus convaincu que l'argent proposé renflouera ses caisses. D'autant plus concerné qu'une des jeunes filles "enfermée" est l'image même d'une femme dont il était amoureux et qu'il n'a pu sauver d'une mort affreuse. La réalité qui l'attend est bien plus horrible, plus sinistre : les adolescents sont morts depuis longtemps. La maison ne hante que les limbes, et l'Enfer n'est pavé que de mauvaises intentions. Car cette émission de télé-réalité n'est là que pour satisfaire l'ennui des créatures infernales. Parmi elles, Bian McArthur, un ancien tueur cannibale, ennemi juré de Constantine, qui réussit à s'infiltrer dans la maison pour en dévorer ses habitants un peu particuliers en guise de hors d'œuvre avant John Constantine, le plat principal. Mais tous ont un lien qu'ils doivent découvrir pour s'échapper.
Étrange participation de Ian Rankin au monde du Comics paranormal. Scénariste horrifique, l'Écossais est accompagné par Werther Dell'Edera au dessin pour une bande dessinée en noir et blanc, et en deux tons. Dans une première partie, où la raison a encore sa place, les pages sont à dominante blanche. Les personnages à l'apparence humaine. Et puis tout bascule avec l'intronisation des limbes et de l'Enfer. Les pages mutent du blanc au noir. Les protagonistes se transforment peu à peu en bêtes infernales assujetties aux forces du mal. Esclaves du temps qui ne passe pas même devant un écran où tout ne se passe pas comme prévu. Scénario classique pour trait classique, mais qui ne donne pas un rendu classique. Les pages se tournent à une vitesse infernale. Le lecteur plonge dans un tourbillon de folie avec ces adolescents morts-vivants ou vivants-morts, les accompagne à travers des tunnels vers le néant, s'interroge avec eux sur leurs relations, souhaite les voir s'en sortir. Mais c'est sans compter sur ce duo Ian Rankin / Werther Dell'Edera... Espérons que cet essai qui n'est pas sans rappeler la collaboration entre Dashiell Hammett et Alex Raymond avec pour résultat un Agent secret X-9 ne sera pas sans suite !

Citation

- Ils pensent pouvoir s'amuser un peu, mais ils ont oublié une vérité essentielle...
- Laquelle John ?
- Personne ne fait chier John Constantine.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 30 décembre 2010
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