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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit du par Laurence Sendrowicz
Arles : Actes Sud, janvier 2011
250 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7427-9460-7
Coll. "Actes Noirs"
Actualités
- 11/01 Édition: Parutions de la semaine - 11 janvier
- 10/07 Prix littéraire: Sélections GPLP 2012
- 04/04 Prix littéraire: Prix Mystère 2012 : les lauréats
- 13/03 Prix littéraire: Les policiers 2012 de "Elle"
- 22/09 Prix littéraire: Lauréats 2011 du GPLP
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2011 du GPLP
- 14/01 Édition: Parutions de la semaine - 14 janvier
Depuis maintenant quelques années une seconde rentrée littéraire s'est imposée au début du mois de janvier. Ce n'est donc pas une surprise que de voir un nombre certains de livres envahir les tables de nos chers libraires. Après une accalmie censée bénéficier aux beaux-livres, que l'on offre pour les fêtes de fin d'année, la reprise est éloquente. Il suffit de regarder à la fois le nombre de parutions et certains noms pour se rendre compte que pour beaucoup de maisons d'édition, l'événement est d'importance : Joe Gores, Camilla Läckberg, Frédéric Lenormand, James Patterson, Ron Rash mais aussi quelques surprises moins connues comme Aline Kiner, Yishai Sarid ou Heinrich Steinfest. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et les parutions poche amplifient le phénomène. Petite loupe sur les éditions Rivages qui dans leur collection poche ressortent un vieux "Série noire" de Jean-Hugues Oppel en date de 1988 et de façon surprenante vraiment d'actualité. Le reste, bien sûr, est à découvrir :
Grand format
L'Homme qui aimait les tueurs, de Bernard Boudeau (In Octavo)
Dark Hazard, de William Riley Burnett (Folies d'encre)
Le Serment du silence, de Linda Castillo (Payot, "Suspense")
Croisière fatale, de Clive Cussler & Jack Du Brul (Grasset)
Alerte à la bonté, de Jean-Roger Essomba (Présence africaine)
L'Affaire Julia, de Lionel Flueckiger (La Tintaine)
Les Disparus d'Abomé, de Guy Josué Foumane (Dagan, "Afro-polar. Police scientifique")
Des femmes disparaissent, de Christian Garcin (Verdier)
Spade & Archer, de Joe Gores (Rivages, "Thriller")
La Rigole du diable, de Sylvie Granotier (Albin Michel, "Spécial suspense")
Coups de feu dans la nuit, de Dashiell Hammett (Omnibus)
Les Hommes en noir, anthologie dirigée par Frédéric Prilleux (Les Contrebandiers)
Le Disparu de La Bernède, de Annie Jardon-Rives (Balzac)
Tueur de chasseurs, de Benjamin Jugieau (TDO)
Masque de sang, de Lauren Kelly (Albin Michel)
Le Jeu du pendu, de Aline Kiner (Liana Levi, "Policier")
L'Enfant allemand, de Camilla Läckberg (Actes sud, "Actes noirs")
Un fauteuil pneumatique rose au milieu d'une forêt de conifères, de Thibault Lang-Willar (Héloïse d'Ormesson, "Littérature française")
La Baronne meurt à cinq heures, de Frédéric Lenormand (Jean-Claude Lattès)
Icelander, de Dustin Long (Asphalte, "Fictions")
Ces mensonges qui arrangent, de Jérôme Manierski (Nouveaux auteurs)
Perce-neige, de Andrew D. Miller (Flammarion, "Littérature étrangère")
L'Argent du diable, de Pedro Angel Palou (Jean-Claude Lattès)
Bons baisers du tueur, de James Patterson & Liza Marklund (Archipel, "Les Maîtres du suspense")
Le Cri de l'aigle : la troisième cible, de Georges Pigeonneau (Lacour-Ollé)
Serena, de Ron Rash (Jean-Claude Lattès)
Résurrection, de Cyrille Richard (Ex aequo, "Rouge")
Dans ses yeux, d'Eduardo Sacheri (Denoël, "Et d'ailleurs")
Le Poète de Gaza, de Yishai Sarid (Actes sud, "Actes noirs")
Paris, la nuit, de Jean-Charles Sebaoun (Le Manuscrit)
Requins d'eau douce, de Heinrich Steinfest (Carnets Nord)
Poche
Le Duc d'Otrante et les compagnons du Soleil, de Jean d'Aillon (Le Masque, "Labyrinthes")
Manhattan Freud, de Luc Bossi (LGF, "Policier")
Feu à volonté, de Dale Brown (Archipoche, "Archipoche")
Padana City, de Massimo Carlotto & Marco Vidatta (Points, "Roman noir")
La Faute à pas de chance, de Lee Child (Points, "Thrillers")
Je t'ai donné mon cœur, de Mary Higgins Clark (LGF)
Le Vampire de la rue des Pistoles, de Jean Contrucci (LGF, "Policier")
La Source, de Michel Cordy (LGF, "Thriller")
Ignobles du Bordelais, de François Darnaudet (Baleine, "Le Poulpe")
Le Mystère Neandertal, de John Darnton (LGF)
Car voici que le jour vient, de Fabienne Ferrère (10-18, "Grands détectives")
La Femme de Robbie, de Russel Hill (Rivages, "Noir")
Les Visages, de Jesse Kellerman (Points, "Thriller")
Le Baiser du tueur, de William Lashner (Folio, "Policier")
Le Cantique des innocents, de Donna Leon (Points, "Policiers")
Dexter dans de beaux draps, de Jeff Lindsay (Points, "Thriller")
Les Sœurs, de Robert Littell (Points, "Policiers")
Lola, reine des barbares, de Margot D. Marguerite (Baleine, "Baleine noire")
L'Éventreur de Pékin, de Peter May (Babel, "Babel noir")
Jaune sable, de Viviane Moore (Le Masque, "Labyrinthes")
Funestes carambolages, de Hakan Nesser (Points, "Policiers")
Barjot !, de Jean-Hugues Oppel (Rivages, "Noir")
L'Ingratitudes des fils, de Pierre d'Ovidio (10-18, "Grands détectives")
Les Brumes du passé, de Leonardo Padura (Points, "Policiers")
On t'aura prévenue, de James Patterson (LGF)
Va chercher !, de Spencer Quinn (LGF)
Un pied au paradis, de Ron Rash (LGF, "Policier")
La Lecture du feu, de Louis Sanders (Rivages, "Noir")
La Théorie des dominos, de Alex Scarrow (LGF, "Thriller")
Le Temps d'Anaïs, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
Au nom du sang versé, de Pierre Simenon (J'ai lu, "Thriller")
Œil-de-Serpent, de Rosamond Smith (Archipoche, "Archipoche")
Kolyma, de Tom Rob Smith (Pocket)
Manta Corridor, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
Les Mers du sud, de Manuel Vásquez Montalbán (Points, "Policiers")
La Fille des marais, de Charles Williams (Rivages, "Noir")
Level 26, de Anthony E. Zuiker (J'ai lu, "Thriller")
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Cette part d'humanité au plus profond de nous
Le narrateur est un agent spécial israélien. Son métier est simple : empêcher les attentats terroristes des Palestiniens. Pour cela, tout est bon : la torture, les pressions et les fausses identités. Sa nouvelle mission est compliquée : gagner la confiance d'une écrivain israélienne et pouvoir ainsi s'approcher d'un poète palestinien. À travers lui c'est son fils, terroriste international, qui doit être retrouvé.
À l'instar de la situation israélienne, le personnage décrit par Yishaï Sarid est dans un état de crise important. L'alternance entre la vie professionnelle et la vie personnelle, le stress que provoque le métier bien particulier du narrateur, ses doutes naissants sur son travail se lient aux doutes sur sa vie de couple. Et lorsque cela se déglingue à un endroit, des fêlures se répercutent immédiatement sur l'ensemble des situations. L'auteur parvient à travers un personnage à décrire toute l'ambiguïté de la situation et du bourbier israélien. Malgré les tensions qui existent et qui devraient/pourraient paralyser les gens ou les placer dans des situations de choix, l'auteur présente également des personnages qui lâchent la rampe, qui ne s'occupent que de leur petit destin individuel.
Le narrateur, de par sa profession, navigue dans les couches de la société israélienne et l'ensemble des données géographiques. Même s'il semble d'ici, que le pays est minuscule, Yishaï Sarid en quelques lignes dresse un portrait de zones riches, commerciales, occidentales, symbolisées par la vie intellectuelle florissante et le dépérissement de maisons squattées par de jeunes Juifs drogués.
À un moment-clé du livre, le narrateur qui jamais ne verbalise une quelconque opposition à la politique poursuivie et les moyens employés, se trouve confronté à un juge qui par souci démocratique veut en savoir plus sur sa façon de procéder. L'on se trouve alors face à un long développement fort et prenant sur la nécessité de se salir les mains et l'obligation pour la société d'en savoir le moins possible sur ceux qui se salissent pour elle.
Le récit alterne avec bonheur des moments liés au quotidien des personnages, que ce soit dans des situations heureuses ou tristes, voire dramatiques. À cet égard, la femme du narrateur à travers quelques scènes courtes acquiert une présence forte. Pourtant jamais le roman ne prend partie. Yashid Sarid réussit à la fois à décrire la situation d'un point de vue très particulier mais en parvenant à garder à distance les affects. Sans approfondir, il décrit en de courtes scènes, la montée d'un sentiment amoureux, d'amitié, la perte de confiance dans un couple, l'affection d'un fils pour son père, la lutte d'une mère pour sauver son fils.
En évitant les scènes choc d'explosion par exemple, en replaçant toujours l'humain au cœur de son dispositif, l'auteur nous oblige à lire en dépassant nos a priori pour découvrir un monde complexe, dense et rendu avec justesse où jouer l'amoureux pour obtenir des informations n'empêche pas de tomber amoureux, où créer une amitié artificielle peut déboucher sur une vraie amitié.... où le véritable ennemi c'est peut-être vous-même.
On en parle : L'Indic n°9
Récompenses :
Grand prix de la littérature policière - roman étranger 2011
Nominations :
Prix Mystère du Meilleur roman étranger 2012
Prix Orange/Sauramps 2011
Citation
- C'est un assassin. Je l'ai vu dans ses yeux. J'aurais dû le tuer là-bas, dans le taxi. - Vous êtes tous des assassins.