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408 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-265-08968-6
Coll. "Thriller"
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Le seigneur des nano
La Zone Est est une sorte de citadelle. Un lieu protégé dans lequel vivent les humains rescapés d'une catastrophe nanovirale. Thomas Zigler est l'un d'eux. Il y exerce un job s'apparentant à celui de chasseur de primes. Un Colt Seavers spécialisé dans la récupération d'informations logées dans la mémoire de ses "cibles". Parce qu'il faut le préciser, Thomas Zigler, à l'instar de tous les résidents de la Zone Est, possède plus le physique de Steve Austin que celui de l'Homme qui tombe à pic : implants oculaires et prothèses en tous genres sont inévitables. Pour Thomas, la vie dans la Zone Est se résume aux missions qu'on lui commande et qu'il exécute sans mot dire. Jusqu'au jour où une de ses cibles a dissimulé dans sa mémoire, les images d'une humaine cent pour cent naturel. Toutes ses convictions et sa vision de la société vont s'écrouler comme un château de cartes. Il va alors se jeter corps et âme à la recherche de la vérité, et tenter de trouver l'impossible : la preuve de l'existence d'êtres humains.
Alors que Jacques Dutronc chantait que tout est mini dans notre vie, Marin Ledun dit que dans un futur proche, tout sera nano. Nanopuces, nanovirus, nanocaméras... Quand on ferme ce roman, la question se pose : roman futuriste ou roman d'anticipation ? L'auteur est d'une telle précision dans les descriptions des différentes technologies que l'on ne peut éviter de s'interroger. Zone Est a été bâti à partir d'une intrigue complexe, qui ne laisse pas une minute de répit au lecteur. Marin Ledun a opté pour l'utilisation de phrases courtes, apportant ainsi un rythme soutenu et une nervosité qui donnent à l'ensemble une excellente cohésion. Les premières pages peuvent se montrer déroutantes, le temps d'assimiler un vocable technique et peu usuel. Mais passée cette phase d'instruction obligatoire, la lecture du roman procure un plaisir qui n'a rien de synthétique. Les différents chapitres sont également très visuels. On s'imagine parfaitement l'adaptation que pourrait en faire un Luc Besson ou un Terry Gilliam.
Citation
Seuls les parasites ont survécu, au prix de profondes mutations. Les habitants de la Zone Est en font partie. Les rats n'ont plus rien à nous envier.