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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani
Paris : Fleuve noir, janvier 2011
232 p. ;
ISBN 978-2-265-08861-0
Coll. "Thriller"
En anglais, le cauchemar c'est une jument de la nuit... Et en sicilien ?
Montalbano est commissaire en Sicile. Sa maison donne sur la plage et il savoure chaque matin le plaisir de regarder la mer. Mais aujourd'hui son plaisir est troublé. Il vient de rêver de façon étrange d'une femme qui se transforme en jument. En se réveillant il regarde par sa porte-fenêtre. Un cheval mort, tué à coups de barre de fer git sur le sable. Le temps qu'il prévienne ses collègues, le cadavre a disparu. Et voici qu'arrive la propriétaire d'un cheval volé. Y a-t-il un rapport ? Quelques jours plus tard, des inconnus cambriolent la demeure du commissaire... Que cela signifie-t-il ?
La série mettant en scène le commissaire, et ses adaptations télévisées, ont amené le policier et son auteur à une certaine notoriété. Le policier est dessiné avec soin dans ses aventures sentimentales, son hédonisme culinaire basé sur les recettes siciliennes (ce n'est sans doute pas un hasard si son nom l'apparente à l'auteur espagnol de polars Manuel Vásquez Montalbán) et sa façon de mener une enquête, entouré de policiers de base qui ont chacun leur caractère.
L'intrigue est menée avec soin et s'inscrit dans la veine classique : études des indices, développement de la psychologie des différents protagonistes, appel aux indics et un peu d'action. Elle se base sur une description régionaliste, ici la Sicile, sa mafia et ses particularités - dans ce volume, les courses de chevaux clandestines que mènent les nobles locaux. Bref, dans la grande tradition de la littérature policière classique. Andrea Camilleri a instillé une dose de régionalisme avec quelques tournures de vocabulaire, quelques éléments de style que le traducteur essaye de rendre pour ajouter le piment local.
La Piste de sable ne révolutionnera pas le genre mais s'avère, même si ce n'est pas forcément le volume le plus abouti de la série, être une lecture agréable, qui évite les clichés et les stéréotypes. Elle réjouira les amateurs de l'auteur qui y retrouveront le style, le sens d'un humour fin et d'une histoire où même la violence est esquissée, laissée en arrière-plan, pour ne pas donner un mauvais goût aux descriptions de recettes et aux désarrois sentimentaux du commissaire coincé entre une femme qu'il aime et qui est loin, et des tentations présentes, des pommes qui n'attendent que d'être cueillies.
Citation
Qui t'a donné les informations ? Un cousin de l'oncle de mon cousin, j'ai découvert qu'il travaillait là