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Grand format
Inédit
Tout public
318 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-87858-340-3
Coll. "Chemins Nocturnes"
Actualités
- 14/03 Édition: Parutions de la semaine - 14 mars
- 10/03 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix du meilleur polar des lecteurs de Points
- 22/10 Bibliothèque: Rencontre sur les "Chemins nocturnes"
- 26/03 Prix littéraire: Lion et Lionceau noir 2012 de Neuilly-Plaisance
- 02/12 Prix littéraire: La rédaction de Lire choisit Guerre sale et Tijuana Straits
- 16/09 Édition: Parutions de la semaine - 16 septembre
- 25/07 Prix littéraire: Sélection des Trophées 813 (2011)
L'association 813 ne dévoilera ses Trophées 813 que le dimanche 13 novembre prochain à Lamballe dans le cadre du quinzième festival Noir sur la ville, mais la sélection des finalistes est déjà connue. Ses adhérents ont jusqu'au 29 octobre pour choisir quels ouvrages ils vont faire figurer à l'un des plus anciens palmarès du genre. Lors du premier tour, les cinq ouvrages arrivés en tête gagnent le droit d'engager un sprint final.
À savoir :
Trophée du meilleur roman francophone :
- Les Visages écrasés, de Marin Ledun (Le Seuil) ; - Les Harmoniques, de Marcus Malte (Gallimard, "Série noire") ; - L'Honorable société, de Dominique Manotti & D.O.A. (Gallimard, "Série noire") ;
- Guerre sale, de Dominique Sylvain (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes") ;
- L'Armée furieuse, de Fred Vargas (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes").
Trophée Michèle Witta du meilleur roman étranger :
- La Nuit la plus longue, de James Lee Burke (Rivages, "Thriller") ;
- Le Léopard, de Jo Nesbø (Gallimard, "Série noire") ;
- Tijuana Straits, de Kem Nunn (Sonatine) ;
- Serena, de Ron Rash (Le Masque) ;
- Savages, de Don Winslow (Le Masque).
Trophée Maurice Renault :
- Revue Alibi ;
- Revue L'Indic ;
- Revue Temps noir ;
- Bulletin La Tête en noir ;
- Collectif Les Habits noirs : La Mort des autres (Baleine) ;
- Les Carnets secrets d'Agatha Christie, de John Curran (Le Masque)
Les finalistes sont tous de haute tenue, et certains des ouvrages remarqués mériteraient amplement d'être récompensés. On peut noter la présence en nombre de la "Série noire", puisque trois de ses romans figurent dans ces sélections, mais aussi celle de chez Viviane Hamy, "Chemins nocturnes", qui place deux des trois romans publiés dans l'année - l'on ne peut, à cet égard, s'empêcher de noter l'absence du roman d'Antonin Varenne, Le Mur, le Kabyle et le Marin, sûrement l'un des tous meilleurs romans francophone de l'année.
En mémoire de Michèle Witta, décédée en cette année 2011, le Trophée du meilleur roman étranger a été rebaptisé de son nom. Enfin, le dernier Trophée, celui du meilleur traducteur, sera attribué comme il est de coutume depuis 2000, à celui qui a traduit le meilleur roman étranger.
Liens : Les Visages écrasés |Les Harmoniques |L'Honorable société |L'Armée furieuse |La Nuit la plus longue |Marin Ledun |Marcus Malte |Dominique Manotti | D.O.A. |Dominique Sylvain |Fred Vargas |James Lee Burke |Jo Nesbø |Kem Nunn |Ron Rash |Don Winslow |813 |Temps Noir | Alibi | L'Indic | Noir sur la ville - 20/06 Site Internet: Quatrième "Frelon noir"...
- 08/03 Radio: Dominique Sylvain encensée
- 09/02 Librairie: Association de bienfaiteurs en Alsace
- 27/01 Bibliothèque: Un peu de polar à Dijon
Souffrance et faiblesse du Diesel
Prendre rendez-vous avec Lola Jost et Ingrid Diesel, c'est s'apprêter à passer de sales journées tout en étant en bonne compagnie. Joindre l'efficace et le redoutable à l'agréable.
C'est valable même si l'on se retrouve avec sur les bras le cadavre brûlé d'un avocat spécialisé dans la Françafrique. Brûlé de manière atroce : un pneu qu'on lui a passé tel un collier de mauvais goût autour du cou avant de l'enflammer, et de regarder l'homme tenter de se débattre dans une lente agonie. Quand on aime l'exotisme et qu'on est avide de connaissances, on est content d'apprendre que la chose à un nom : le supplice du père Lebrun. Alors, bien sûr, il n'y a là rien pour motiver les deux commères, si ce n'est que, près de dix années auparavant, c'est l'assistant de Lola Jost qui avait péri de la même manière. Ce meurtre, jamais élucidé et que l'on s'était empressé de classer, avait conduit la commissaire à aller faire des puzzles dans sa mansarde bien avant l'heure. Petit hic, c'est Sacha Duguin, un ancien petit ami d'Ingrid Diesel qui est en charge de l'enquête officielle. Et il reste entre eux deux tous ces petits trucs qui font qu'on est toujours dans un état mélancolique avec cette certitude ancrée au plus profond de soi que l'autre a encore plus merdé grave que nous. Et puis, il ne faut pas oublier qu'Ingrid, c'est une Américaine dont le visa ne tient qu'à un fil. Mettre les mains dans la Françafrique, c'est pire que dans le cambouis. Ça tâche, ça pue. Il n'y a aucune lessive pour nettoyer et enlever l'odeur. Lola et Ingrid avancent péniblement. Elles subissent plus qu'elles n'agissent. Mais elles ont pour elles qu'elles sont de sacrées garces qui ne reculent devant rien.
Il souffle un brin de fraîcheur sur cette aventure qui n'en fait pas une énième qu'on lirait d'un air blasé. Dominique Sylvain prend un malin plaisir à frustrer son lecteur qui par moment subit l'enquête comme ses deux héroïnes. L'intrigue classique prend toute son ampleur à la mesure que les pages défilent, que les personnages en apprennent de belles (que l'on pressentait mais il est nullement question ici de dévoiler un pan de la chose), qu'ils pleurent, souffrent et sourient. Plus que l'enquête, c'est comment Dominique Sylvain approfondit ses personnages qui est intéressant. Ceux-ci sont dépeints avec talent et maitrise. Ils sont éminemment faillibles, humains et beaux. Loin des ébauches manichéennes que l'on peut voir ici et là. Comme dans ses précédents romans mettant en scène ses deux héroïnes, Dominique Sylvain nous régale des barbarismes néologiques d'une Ingrid Diesel (eh oui, le français n'est pas toujours logique) reprise de belles volées par une Lola Jost précise dans sa rhétorique voire tatillonne. Sitôt le livre refermé, ils nous manquent tous ces personnages. Il ne reste plus alors que, pour les chanceux, attendre un rayon de soleil et partir dans la Capitale à la recherche de ce passage du Désir...
On en parle : Alibi n°2
Nominations :
Trophée 813 du roman francophone 2011
Trophée 813 du roman francophone 2012
Prix Orange/Sauramps 2011
Prix Virtuel du Polar 2011
Citation
Restons sur une bonne impression, commandant. Je viens admettre que je vous avais mal jugé. N'espérez pas d'autres compliments, j'en suis avare.