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Poche
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sophie Aslanides
Paris : Rivages, février 2011
288 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2195-7
Coll. "Noir", 810
Actualités
- 11/02 Édition: Parutions de la semaine - 11 février
L'événement de la semaine n'est pas la parution de l'Anthologie érotique de SAS, même s'il y aurait beaucoup à en dire, mais la sortie du Chanteur, premier roman de Cathi Unsworth aux éditions Rivages. Ces mêmes éditions sont à l'honneur avec deux romans truculents du toujours phénoménal Elmore Leonard et un de l'imprononçable Duane Swierczynski (cela dit un ton en dessous de The Blonde, qui nous avait enthousiasmé l'année dernière), tous au format poche. Mais il ne faudrait pas oublier l'excellent Paris la nuit, de Jérémie Guez (La Tengo), le convainquant Jaguar sur les toits, de François Arango (Métailié) et l'incontournable car fort de huit cents pages Le Léopard, de Jo Nesbø (Gallimard). Inutile de vous dire que vous n'aurez malheureusement pas le temps de tous les lire, d'autant qu'il y en a d'autres qui méritent le détour...
Grand format :
Le Jaguar sur les toits, de François Arango (Métailié, "Noir")
Ne la quitte pas des yeux, de Linwood Barclay (Belfond, "Noir")
La Fille du pont, de Pierre Boulon (Jeanne d'Arc)
Sève et le sang, de James Church (Le Seuil, "Policier")
Le Bal des frelons, de Pascal Dessaint (Rivages, "Thriller")
Passé obscur, de Suzanne Forster (Harlequin, "Mira")
L'Ombre de Claudia, de Gilbert Gallerne (City, "Thriller")
L'Île des ténèbres, de Heather Graham (Harlequin, "Mira")
Paris la nuit, de Jérémie Guez (La Tengo)
Noire était la nuit, de Lisa Jackson (Harlequin, "Mira")
La Nuit sauvage, de Terri Jentz (Denoël)
Le Mensonge dans la peau : la ruse de Bourne, de Eric van Lustbader (Grasset)
La 7e Victime, de Aleksandra Marinina (Le Seuil, "Policiers")
La Vengeance du loup, de Jacques Mazeau (Le Masque)
Le Léopard, de Jo Nesbø (Gallimard "Série noire")
Le Prix de l'héresie, de S. J. Parris (10-18, "Grand format")
Maléfice, de Nora Roberts (Harlequin, "Mira")
Isotopes, de Alain Roger (Édinter)
C'est Bécassine qui assassine, de Steve Rosa (Serpenoise, "Policier")
Le Lys rouge, de Karen Rose (Harlequin, "Mira")
Le Chanteur, de Cathi Unsworth (Rivages, "Thriller")
Poche :
Panique, de Jeff Abbott (LGF, "Thriller")
Saint Petrus et le saigneur, de Jean-Pierre Alaux & Noël Balen (LGF, "Policier")
The American, de Martin Booth (LGF)
Oscar Wilde et le cadavre souriant, de Gyles Brandreth (10-18, "Grands détectives")
Le Symbole perdu, de Dan Brown (LGF, "Thriller")
Substitutions, de Tania Carver (LGF, "Thriller")
Iceberg, de Clive Cussler (LGF, "Thriller")
Deux p'tites tours et puis s'en vont, de Patrice Dard (Fayard, "Les Nouvelles aventures de San-Antonio")
Cruelles natures, de Pascal Dessaint (Rivages, "Noir")
L'Homme de l'ombre, de Robert Haris (Pocket, "Best")
Froid est l'enfer, de Richard Hawke (City, "Poche")
Une ombre plus pâle, d'Andrea H. Japp (LGF, "Thriller")
La Mort, entre autres, de Philip Kerr (LGF, "Policier")
La Guerre du whisky, de Elmore Leonard (Rivages, "Noir")
Mr Paradise, de Elmore Leonard (Rivages, "Noir")
Le Cadavre du lac, de Philip M. Margolin (LGF, "Thriller")
Racines russes, de Reggie Nadelson (LGF)
Chasseur de têtes, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Angelica, de Arthur Phillips (Pocket, "Best")
À toute allure, de Duane Swierczynski (Rivages, "Noir")
Une danse avec les démons, de Peter Temayne (10-18, "Grands détectives")
Anthologie érotique de SaS, de Gérard de Villiers (Gérard de Villiers)
Liens : Le Jaguar sur les toits |Paris la nuit |La Guerre du whisky |La 7e victime |Le Léopard |Le Chanteur |Gyles Brandreth |Dan Brown |Clive Cussler |Patrice Dard |Pascal Dessaint |Jérémie Guez |Philip Kerr |Elmore Leonard |Reggie Nadelson |Jo Nesbø |Duane Swierczynski |Peter Tremayne |Cathi Unsworth
Des morts comme s'il en pleuvait
Si vous y arrivez, retenez bien ce nom : Duane Swierczynski. Déjà avec The Blonde, il avait fait étalage d'une imagination éhontée alliée à un style sec, débridé et efficace. Il remet ça dans À toute allure, un roman noir ancré dans l'humour noir et dont l'action se déroule à Philadelphie.
Un banal braquage de banque qui rapporte 650.000 dollars à trois malfrats associés, qui n'ont que le temps de planquer leur magot avant de se faire appréhender par le fils d'un mafieux russe et un de ses amis. Ces derniers les tuent, jettent leurs corps dans la conduite d'une fondation d'un musée en construction. Sauf que Lennon, le conducteur, n'est pas tout à fait mort. Qu'il s'accroche et qu'il a tôt fait de retourner la situation à son avantage. Le dernier de ses assaillants meurt, un Bic savamment planté là où ça fait mal. Lennon va alors tenter de débusquer qui les a doublés et de récupérer le magot qui a entretemps disparu. Évidemment, le père mafieux russe va entrer dans la danse, tout comme une mafia italienne en perdition, la police officielle, un ex-flic pourri, des intermédiaires douteux, une sœur sur le retour, le tout pour un final à hémoglobine tel que pourrait à peine l'imaginer un Quentin Tarantino des grands jours.
Tout va très vite dans ce roman hommage à Donald Westlake - l'auteur ne s'en cache pas par l'entremise de Lennon qui, lors d'une tentative de fuite dans un immeuble encerclé par la police se retrouve dans une des nombreuses scènes imaginées par le père du cambrioleur Dortmunder ; Lennon qui va jusqu'à se faire appeler Donald Stark (de Donald Westlake et son pseudonyme Richard Stark). Mais là où chez Westlake tout finit bien, chez Swierczynski ça se transforme en sauce tomate des grands jours. Un à un, les différents protagonistes se font tuer (avec plus ou moins de douleur) pour une conclusion où la morale n'est absolument pas de mise. Un vrai moment de joie à travers la souffrance des personnages...
On en parle : 813 n°110
Citation
Ce salopard, décida Lennon, allait connaître la plus lente des morts lentes. Le genre où on commence avec une râpe à fromage et un chalumeau, et où on monte graduellement.