New Argen Calling

Je lâchai une pièce dans le bonnet d'un autre mendiant qui tremblait, appuyé contre un mur. Il lui manquait une jambe, perdue sans doute à la guerre. Le protecteur se vantait haut et fort d'être un ami des pauvres et attribuait les problèmes économiques à la clôture illégale par les seigneurs des campagnes et à l'éviction des tenanciers de leurs terrains pour y faire paître des moutons, ce qui rapportait davantage.
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Contenu

Roman - Thriller

New Argen Calling

Politique - Anticipation MAJ lundi 07 février 2011

Note accordée au livre: 1 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

David Rolandi
Genève : World Crisis Crew, octobre 2010
224 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-8399-0753-8

Actualités

  • 16/08 Site Internet: David Rolandi et New Argen Police s'exposent sur Wobook
    L'écrivain David Rolandi avait eu le courage et la gentillesse d'envoyer son ouvrage autoédité New Argen Calling. Nous n'avions guère été tendres et nonobstant ce fait, nous nous devons de signaler que l'auteur propose à ses futurs lecteurs de découvrir sur la plateforme Wobook les treize premières pages de l'épisode 1 de New Argen Police. L'ouvrage ne se veut pas complètement collaboratif, mais les épisodes suivants seront fortement influencés par les avis (ou insultes, comme il est mentionné en fin d'épisode) des internautes critiques.
    Vous êtes de plus invités à faire tourner l'épisode sur vos réseaux personnels. J'ajouterai qu'il serait impératif qu'une âme généreuse prodigue ses talents de correcteur tant les fautes parsèment une histoire débridée mais généreuse. À suivre...
    Liens : David Rolandi

Personne pour répondre ?

Dans un futur proche, le village où habite Nami a été attaqué par un robot, le Nautilus, dirigé par des bandits. Son petit copain est parti pour la grande ville de New Argen. Nami a grandi. Elle décide de rejoindre son fiancé et de s'engager dans la police pour se venger des gangsters.
Second roman, de David Rolandi, un jeune auteur suisse, New Argen Calling part sur de bonnes idées. Mais cela ne suffit pas. Le roman débute comme un roman de science fiction, peuplé d'éléments non définis : pourquoi des humains utilisent-ils un robot pour détruire des villages (à part une référence en exergue sur le simple plaisir de détruire) ? Il y a bien une police continentale mais aucune indication sur le mode de gouvernement, et les villes semblent définies par des critères de ségrégation sociale mais cela reste bien lointain.
Puis le texte se déplace sur la ville et surtout ses banlieues qui servent juste de fond au mal-être de l'héroïne qui découvre que son fiancé est marié. Elle se lie d'amitié avec une jeune fille dont l'identité reste brumeuse et dont même l'existence pourrait n'être qu'un pur fantasme. Alors que le livre prend une teinte de description sentimentale et sociologique, l'intrigue se décale vers une ville de la Côte où Nami se rend pour devenir policière. Elle subit une formation assez étrange où visiblement seule la lutte contre les robots est enseignée.
Alors qu'elle passe brillamment les tests (mais des indications laissent envisager qu'il y a derrière tout cela un système dictatorial qui se servirait des tests pour éliminer les opposants ou pour créer artificiellement les conducteurs de robots ennemis), New Argen Calling bascule : l'héroïne, sans que l'on comprenne bien pourquoi, ne veut plus être policière, après pourtant avoir participé à des actions sanglantes, et développe une théorie christique sur le pardon (alors que l'introduction évoquait un roman influencé par les mantras bouddhistes !).
Le dessin de couverture est ouvertement inspiré d'une pochette de jeu vidéo et l'auteur, né dans les années 1980, a visiblement été inspiré par ce genre : faible souci de la narration, renversement des personnages sans réelle motivation, action qui avance sans trop de cohérence, comme s'il avait pensé que quelques idées intéressantes certes, suffisaient à rendre un livre consistant. Cela montre aussi les limites de l'auto-édition quand un vrai directeur littéraire n'est pas là pour aiguiller son auteur (en même temps que son "intérêt" de publier de manière plus lisible des textes à l'apparence de vieux fanzines).

Citation

Et au fait, ce serait quoi cette manie de toujours vouloir bastonner, de casser du brigand à longueur de nuit ou de journée.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 04 février 2011
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