Contenu
Poche
Réédition
Tout public
238 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-043669-9
Coll. "Policier", 606
Le scalp était presque parfait
Flic et soldat dans la Grande guerre, tel est l'état de Célestin Louise. L'homme est intègre et intrépide en même temps qu'il est le témoin des petits et grands événements qui nous ont fait entrer de plain-pied dans l'horreur industrielle. Accompagné de Germain Béraud, fidèle compagnon illettré, débonnaire mais surtout vaillant, il doit affronter l'hostilité de ceux auxquels il s'adresse dans sa quête de la vérité. Car Célestin Louise est un enquêteur hors pair, qui se doit de débusquer le coupable du meurtre d'un brigadier de police, abandonné dans la nef d'une église, deux balles dans le corps et le crâne scalpé. Dans un pays où il se déroule une guerre atroce où tant d'hommes tombent par l'opiniâtreté et/ou la stupidité d'officiers terrés loin des tranchées, cette enquête peut paraître ridicule. Mais un meurtre reste un meurtre, et ne doit être laissé impuni. Le crâne scalpé fait penser aux rites barbares des Indiens d'Amérique. Aussi les yeux de Célestin Louise se tournent-ils vers le contingent américain de la région. Ces Sammies dans lesquels se trouvent quelques Indiens aux noms exotiques comme ce Loup Noir, qui hante les bois la nuit, chasseur de gibier invétéré. Aussitôt repéré, aussitôt arrêté par la police militaire américaine. Et pourtant, si le loup est dans la bergerie, c'est un raccourci honteux que de penser que c'est lui. Célestin Louise en est sûr. Alors, il enquête et se heurte aux silences. Mais, bien souvent, la vérité se trouve dans le passé de la victime. Et là, un obscur cambriolage ressurgit...
L'enquête est classique, mais ce qui attire dans cette fresque de Thierry Bourcy, c'est avant tout ce qui enrobe l'intrigue. Ces paroles de soldats dans les tranchées, les yeux brillants des hommes qui assistent à des combats aériens entre as de l'aviation. Baron rouge contre Chevalier de Verdun. Grands actes héroïques et petites lâchetés qui se comprennent. Vision de villages dévastés et pollués pour longtemps. Heurts moraux entre la population, les soldats et les policiers. La montée du féminisme normale et irréversible devant le manque de main d'œuvre masculine dans les usines... Thierry Bourcy s'entend à nous plonger dans l'Histoire de France à une période où la guerre perd ses galons de noblesse loin de Napoléon, des soldats avec fanfreluches de couleurs et grandes parades. Un cinquième volume qui garde un souffle épique et romanesque.
Citation
Madeleine Roudas a pu être massacrée par un forcené, un déserteur, un fou, un prisonnier échappé. Mais je trouve que ça fait beaucoup de coïncidences : un brigadier obsédé par cette affaire est retrouvé mort, un des voyous emprisonné parvient à s'échapper [...] et la petite amie d'un de ses complices est torturée et étranglée.