Contenu
Poche
Inédit
Public averti
30 p. ; 17 x 10 cm
ISBN 978-2-916159-98-0
Coll. "La Porte à côté", 58
Max Obione a fait une boulette
Une grosse boulette. Mais c'est tout Max, ça : quand il ne jette pas des pavés dans les mares, il fait de grosses boulettes... Enfin... La boulette en question c'est Boulette, la grosse d'à côté, toute jupe rabattue. Elle pense que Bastien la mate. Bastien, c'est le débile de service. En fait, c'est pas lui qui la mate au petit coin : c'est un homme en cavale. Balai d'hélicos, Sangatte fermé, les exogènes détalent où ils peuvent... Un réfugié sans refuge en somme, errant par la force de nos habitudes. Boulette s'en émeut. Son père, un bonhomme à fauteuil roulettes, médocs et Stella pour contourner ses journées, ne voit pas la chose d'un aussi bon œil. Boulette voudrait qu'il clamse, mais malgré le cocktail médoc-alcool, le vieux regimbe... Du coup, avec le réfugié dans la maison, ça devient gênant. Alors Boulette décide de couper les vivres à son vieux : elle ferme le robinet de sa bonbonne d'oxygène. La dondon, le boudin, le thon, voici qu'elle peut filer ses plus invraisemblables rêves, en empoignades torrides avec son amant kurde. Peggy enfin cochonne, délivrée de toutes les humiliations de la vie, offrant à Max Obione l'occasion d'écrire les pages les plus olympiennes sur les corps potelés à peau blanche et marbrée. Mais l'hélico tourne là-haut, en chasse, obligeant notre kurde à décamper jusqu'à Calais. Boulette projette de l'accompagner à Londres. Justement, un tonton pas regardant qui donne dans le trafic de réfugiés se propose de l'aider. Enfin... Il lui extorque son fric plutôt. C'est qu'on n'est pas dans un conte de fée là, et Max de nous précipiter dans l'horreur des histoires d'aujourd'hui.
Citation
Tu vas crever. La grosse, elle t'emmerde !