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Tout public
Une histoire de K
La Confrérie du Taste-Crime enquête à Prague. Une confrérie qui réunit de grandes figures de la PJ, d'anciens maîtres du Barreau, des journalistes d'assises et quelques romanciers, pour la plupart hors d'âge. Les voici donc en goguette au musée d'art moderne de Prague, penchés sur l'énigmatique cartel d'une œuvre moderniste signée "Joseph K." lorsqu'un corps éprouve durement sa pesanteur à deux pas d'eux. Une femme qui, au moment d'expirer, confie dans un soupir : "Joseph..." Troublant, non ? Du coup nos confrères décident d'enquêter. L'un d'entre eux vole même sur le lieu du crime une pièce à conviction : le carnet personnel de la défunte ! Tandis que la police tchèque conclut paresseusement à un suicide. Oui mais voilà : le lendemain, l'œuvre de "Joseph K." est lacérée. Nos confrères ne peuvent pas décemment croire à une coïncidence. D'autant que l'affaire rebondit tragi-comiquement, si l'on peut dire, par une nouvelle chute des corps : celui du conservateur du musée en personne, à la fin d'une représentation très française du Procès de Kafka.
De Franz en Joseph, le roman multiplie les assignations allégoriques sans trop convaincre, pour placer au nœud du drame une affaire de jumeaux : il y avait au moins deux Joseph K., pas mal d'imposteurs et beaucoup d'argent à convoiter, aux dépens de l'art moderne, toujours inévitablement la proie de préjugés sans consistance.
Citation
Nous rêvons de meurtres plus humains.