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Grand format
Inédit
Public averti
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Natalie Zimmermann
Paris : Sonatine, décembre 2010
358 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-35584-041-8
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Beaucoup de parutions éclectiques avec de l'ésotérique tout droit sorti de la Seconde Guerre mondiale en prime. De quoi ravir les nostalgiques et autres adeptes du genre, comploteurs amateurs de mystères sur les Templiers noirs des temps modernes. D'autres préfèreront se focaliser sur quelques valeurs sûres (John Conolly, Patricia Cornwell) qui, sans être transcendantes, proposeront un bon moment de lecture. C'est ainsi que les aficionados de Roger Jon Ellory se précipiteront sur son nouvel opus, Les Anges de New York. Attendu au tournant, Sire Cédric nous offre un Premier sang plus horrifique que thriller. Actes sud continue d'explorer la veine argentine avec Trois vautours, d'Henry Trujillo. De quoi, peut-être, donner envie de survoler lentement et longuement cette littérature, une des plus foisonante de ces dernières années. Mais, bien entendu, vous avez le dernier mot en matière de choix de lecture. Alors... À vous de lire !
Grand format :
Catharsis en Bourgogne, des assassinats en série..., de Jean Bérénis (L'Escargot savant)
La Prophétie Charlemagne, de Steve Berry (Les Éditions retrouvées)
Cortez the killer, de Franck Bertignac (LesÉditions du Moteur)
Meurtre au Cadre noir, de Gino Blandin (L'Àpart)
De mal à persone, d'Odile Bouhier (Presses de la Cité, "Romans Terres de France")
Le Sang du suaire, de Sam Christer (Ma, "Roman")
La Nuit des corbeaux, de John Connolly (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
Voyage en italique, de Pascal Corazza (Transboréal)
Voile rouge, de Patricia Cornwell (Les 2 terres, "Best-seller")
Puisque tu dois mourir, de Charles Doursenaud (Les Oiseaux de papier, "Des livres et vous")
Les Anges de New York, de Roger Jon Ellory (Sonatine)
Ange de la mort, de Caroline Graham (Pygmalion, "Suspense")
GI's blues : Le Havre 44, de Jean-Paul Halnaut (Des Falaises)
Harry Dickson : 4 volumes en 1 (Le Masque d'or, "Adrénaline")
Teenage lobotomy, de Fabien Henrion (Flammarion)
Les Reliques sacrées d'Hitler : sur la piste des secrets ésotériques du Reich, de Sidney D. Kirkpatrick (Le Cherche midi, "Documents")
Brumes de sang, de Jacqus Mazeau (Presses de la Cit, "Romans Terre de France")
Tornade, de Thierry Moralès (Kirographaires)
Les Hamacs de carton, de Colin Niel (Le Rouergue)
Ce que porte la nuit, de Scott O'Connor (Belfond, "Littérature étrangère")
Le Chien de Don Quichotte, de Pia Petersen (La Branche, "Vendredi 13")
Le Premier sang, de Sire Cédric (Le Pré-aux-Clercs)
Trois vautours, de Henry Trujillo (Actes sud, "Actes noirs")
Poche :
Aurora, Minnesota, de William Kent Krueger (Pocket)
La Morsure du silence, de Franck Linol (Geste, "Le Geste noir")
Croix de bois, crois de fer, si tu mens..., de Jean-Luc Noiret (Geste, "Le Geste noir")
Tijuana Strait, de Kem Nunn (10-18, "Domaine policier")
Le Choix des désordres, de Pierre d'Ovidio (10-18, "Grands détectives")
Nevada story, de Don Pendleton (Vauvenargues, "L'Éxécuteur")
Arabian thriller, de Barouk Salamé (Rivages, "Noir")
Des clientes pour la morgue, de San-Antonio (Pocket, "Les Nouvelles aventures de San-Antonio")
Foiridon à Morbac City ou Le Cow-boy suisse : roman de classe internationale, de San-Antonio (Pocket, "Les Nouvelles aventures de San-Antonio")
Liens : Aurora, Minnesota |Arabian thriller |Le Choix des désordres |Steve Berry |Gino Blandin |Roger Jon Ellory |Kem Nunn |Pierre D'Ovidio | San-Antonio | Sire Cédric |Jean-Paul Halnault |John Connolly - 02/12 Prix littéraire: La rédaction de Lire choisit Guerre sale et Tijuana Straits
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2011 du GPLP
Chemical murders
Sam Fahey est un ancien surfeur. De ceux qui ont osé affronter le Mystic Peak la plus grosse vague qui balaie les côtes de la Californie, dans les passes de la Tijuana. Mais voilà Fahey est aussi un ancien taulard, un ancien fils de moins que rien, un ancien pas mal de trucs pas spécialement positifs qui n'hésite pas à prendre deux-trois pilules illégales accompagnées d'un pack de bière pour trouver le sommeil et un peu de sérénité. Sa vie, il la gagne en élevant des vers dans le jardin de l'ancienne ferme familiale et en acceptant des petits boulots quand l'occasion s'en fait sentir. C'est ce qui se passe le jour où il est à l'embouchure de la Tijuana, à deux pas de la frontière, pour flinguer quelques chiens errants qui menacent les nids de volatiles protégés. Ce jour-là, il sauve des oiseaux en voie de disparition et une jeune femme sortie miraculeusement de l'eau, à bout de force, le visage tuméfié. Celle qu'il prend pour une clandestine est en fait une jeune mexicaine qui n'a de cesse de monter des dossiers contre les grands magnats de l'industrie qui construisent des usines qui polluent même après leur désaffection. Elle est pourchassée, laissée pour morte et de nouveau pourchassée. Évidemment, Fahey va tout faire pour la protéger, évidemment elle va en tomber amoureuse, évidemment, ceux qui sont à sa poursuite n'ont que faire de sentiments amoureux.
Kem Nunn décrit un monde noir, pollué, une sorte de no man's land entre le Mexique et les États-Unis, sans espoir, où le tout blanc n'existe pas vraiment, où le tout noir trouve ses racines dans des usines qui tuent les femmes et les enfants et détruisent les maris et les pères, prêts à tirer sur tout ce qui bouge pour exprimer leur douleur. Il sait exploiter les rapports douloureux entre les pays industrialisés et les pays pauvres qui doivent accepter, se taire, se laisser mourir et qui voient leurs population prendre des risques inconsidérés pour passer une frontière vers un monde apparemment meilleur. Un roman dont le rythme s'accélère à mesure que l'on s'enfonce, qui emporte le lecteur comme le Mystic Peak : on se prend des tonnes d'eaux polluées sur le crâne, on va toucher le fond, mais il y a toujours cette lumière, un peu plus haut, qui nous dit que l'on peut s'en sortir. Et l'on s'en sort, un peu essoufflé, mais on s'en sort.
On en parle : L'Indic n°9
Nominations :
Grand prix de la littérature policière - roman étranger 2011
Trophée 813 Michèle Witta du roman étranger 2011
Trophée 813 Michèle Witta du roman étranger 2012
Citation
Jusque-là, Armando avait cru que si Chico se servait de la machette au lieu du revolver, c'était pour affirmer une virilité triomphante, mais son appel lui fit comprendre que cet imbécile avait tout simplement perdu son arme dans l'eau, et il le traita de connard et de bouffon.