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Parker: The Outfit - 2010
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Doug Headline
Paris : Dargaud, mars 2011
150 p. ; illustrations en couleur ; 26 x 19 cm
ISBN 978-2-205-06728-6
Actualités
Mettre le chaos au sein de l'Organisation
Darwyn Cooke continue son exploration graphique des aventures de Parker, ex-membre de l'Organisation, qui n'entend pas le laisser s'en sortir impunément. Usant toujours de la bichromie, sa palette s'appuie sur le bleu de Prusse (utilisé sur la couverture du précédent opus) pour venir contraster le noir qu'il manie à merveille. Cela donne un ouvrage graphique que l'on ne peut exactement définir puisque Darwyn Cooke, fortement inspiré de son expérience en comics, nous offre un objet qui est à la fois BD graphique et roman graphique avec des pointes de strip minimaliste quand, à l'instar d'un Quentin Tarantino avec Reservoir Dogs, il prend le parti de déstructurer son adaptation pour jouer avec la simultanéité des situations, qu'il encadre d'un flashback surprenant.
Parker, homme froid et déterminé, s'est fait refaire le visage pour échapper à l'Organisation. Mais comme le dit Grofield, un de ses amis, "on peut changer de visage mais la façon de bouger... La gestuelle et le langage du corps demeurent" avant d'ajouter "ça et l'odeur de mort qui vous suit". C'est la raison pour laquelle, il se retrouve avec un tueur à gages dans sa chambre d'hôtel dès le début de l'intrigue. Menace temporaire qui le contraint néanmoins à passer à l'offensive. Son plan est simple : atteindre l'Organisation à son sommet. Éliminer son chef, tout en ayant au préalable la certitude que le numéro deux, futur numéro un, le laissera tranquille après. La traque peut alors commencer. Parker réunit une bande d'associés malfrats pour mettre à mal les affaires de l'Organisation. Les casses se multiplient, l'étau se resserre à la tête de cette même organisation, et Parker qui a conservé des traits rugueux avance en silence vers son destin.
En plus d'être l'épopée d'un héros sanguinaire et solitaire dans l'Amérique des années 1960, Parker : l'organisation est aussi un guide pratique du malfrat avec dessins et légendes à la clé. Véritable chef d'œuvre, il bénéficie en outre d'une traduction remarquable de Doug Headline. Une histoire forcément à suivre vue la capacité de Parker à ne pas pouvoir éviter les ennuis dans un prochain épisode que l'on pressent fortement en sépia...
On en parle : La Vache qui lit n°121
Citation
Dieu sait qu'un bon casse me plairait. Apporter la culture aux culs-terreux c'est certes profitable, mais pas sur le plan financier.