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Tout public
Ballistoc
Antonio et Lucy sont dans un bateau. Ouais, mais là franchement, c'est une belle galère. Parce que si la jaquette nous promet et nous offre "des effets spéciaux et des cascades réalistes et spectaculaires, tournées en durée réelle", il n'y a quasiment rien à sauver dans ce polar.
Allez, on vous raconte vite fait : l'enfant d'un très mauvais garçon est kidnappé ; le petit l'ignore mais ses heures sont comptées alors des gentils vont tenter de le sauver et faire appel à un ancien agent qui a sombré dans l'alcool.
Et c'est parti pour une heure trente d'action où les clichés s'ajoutent aux clichés comme autant de couches indigestes sur un gâteau cent pour cent pur beurre. En vrac, quand Antonio Banderas sort du bar, avec sa barbe de trois jours (qu'il a empruntée à Mickey Rourke dans Angel Heart) et sa clope d'agent au rancard, il copie sa démarche sur celle de Harvey Keitel dans Reservoir Dogs ; quand il dit "on fonce", le plan suivant passe au... ralenti ; quand il freine brutalement avec sa moto, on voit l'engin chuter entre ses jambes mais l'image d'après, il contrôle à mort et la bécane reste bien droite ; quand il dit "Ça commence à chauffer", le spectateur a bien vu que ça ne fait pas que commencer : son pantalon crame déjà gentiment ; quand dans une rue, il menace un gros black avec son fusil alors qu'il cherche une petite asiatique, on a envie de dire à Antonio qu'il aurait dû chausser ses lunettes ! Il aurait même dû le faire au moment de lire ce scénario tellement faible. Alors bien sûr, il y a Lucy Liu et Talisa Soto, toutes deux très séduisantes, Gregg Henry et quelques séquences d'action vraiment impressionnantes. Mais il faut bien l'avouer : l'ensemble est à peu près aussi crédible qu'un épisode de San Ku Kaï.
Bande annonce du film en version française
Ballistic : 90 min. avec Antonio Banderas, Lucy Liu, Gregg Henry, Ray Park, Talisa Soto.
Bonus. Making of, interviews des acteurs, du réalisateur, du producteur, de la costumière, bande-annonce
Citation
D'où vient tout cet arsenal ? Les pompes, c'est pas mon truc.