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Je ne suis pas un serial killer
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Élodie Leplat
Paris : Sonatine, avril 2011
272 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-35584-070-8
Serial killer plein de morgue
Difficile de renouveler le genre, alors, le plus important reste le point de départ, le postulat de l'intrigue. Avec Je ne suis pas un serial killer, Dan Wells reprend les bons vieux fondamentaux.
Le serial killer est dans la morgue. Ce n'est pas trahir l'intrigue que de le dire. L'histoire est simple pour être lue de façon efficace. L'absence d'une tension dramatique est le point faible du livre car sinon on peut féliciter Dan Wells d'avoir été au plus court en nous proposant un récit épuré de trois cents pages - s'éloignant ainsi d'une certaine école qui aurait multiplié les rebondissements pour nous pondre deux cents pages supplémentaires superfétatoires. Alors l'intrigue... John Wayne Cleaver est un garçon renfermé plutôt sociopathe qui vit parmi les cadavre à la morgue où travaillent sa mère et sa tante. Il cultive une passion féroce pour les tueurs en série, et quand on découvre dans les environs de sa petite ville des corps atrocement mutilés selon un même procédé, il décide de partir à la poursuite de celui qu'il appelle le démon. Et Dan Wells de nous plonger dans le cerveau d'un tueur schizophrène. Le point culminant de son récit est sans nul doute quand John Wayne Cleaver se voit lui-même au sol en train de tuer une victime dans une crise de dédoublement. Pour le reste, qui est le premier volet d'une trilogie, on est dans un page turner où chaque cadavre retrouvé est l'occasion de prendre part comme le héros du roman à une nouvelle autopsie pleine de descriptions macabres et techniques, et d'entrapercevoir un rebondissement dans l'enquête. Affaire à suivre avec un certain intérêt.
Citation
Je connaissais ma part d'ombre et je savais de quoi j'étais capable : des mêmes choses que les serial killers que j'avais étudiés, sur lesquels je m'étais documenté. Crauté. Mort.