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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sophie Aslanides
Paris : Gallmeister, avril 2011
290 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-35178-043-5
Coll. "Noire"
Philadelphie sauce cheyenne
Depuis maintenant trois romans, Walt Longmire jalonne le quotidien de l'écrivain au chapeau de cow-boy Craig Johnson avec un certain succès. Mais l'intrigue de L'Indien blanc utilise une ficelle un peu effilochée pour une tension dramatique douteuse malgré un style évident toujours présent.
De tous temps, le hasard a mal fait les choses. Aussi, quand Walt Longmire se retrouve à Philadelphie, la ville d'adoption de son avocate de fille, il ne se doute pas que des événements contraires vont se multiplier pour son plus grand désagrément. À peine le temps d'embrasser Cady, que les retrouvailles tournent au vinaigre. Agressée le même soir en haut de marches, elle sombre dans le coma. Commence alors une enquête officieuse avec l'appui de la police, d'une des assistantes de Walt Longmire et de tout un pan de sa nombreuse famille.
Ficelle effilochée car l'intrigue a du mal à prendre. Si l'on comprend le désarroi du héros, ses doutes devant le corps inconscient de sa fille installée dans une chambre d'hôpital veillée par des gris-gris indiens et une femme d'exception, l'ensemble sonne quelque peu faux. La faute sûrement à trop d'éléments assemblés qui forcent l'invraisemblance. Des personnages intéressants mais pas assez approfondis, des lieux survolés, une intrigue principale qui avance quelque peu péniblement. On aurait envie de dire à Longmire : "Attends qu'elle sorte du coma, ta fille, et qu'elle te dise la vérité !" Vérité qui va arriver de la bouche de l'Indien blanc, un homme emprisonné que Cady défendait sans soupçonner les lièvres qu'elle soulèverait.
Mais Craig Johnson est rusé comme un Cheyenne, qui a d'autres ficelles à son arc. Il nous emmène vers les sentiers ethnologiques pour détourner notre attention de ces sous-intrigues disparates. Avec talent mais répétons-le pour une intrigue bancale.
Citation
C'est en approchant des véhicules suspects que la majorité des policiers se font tuer. Je descendis pourtant le trottoir à toute vitesse, m'arrêtait en dérapant à côté du Ford et ouvris la porte brusquement.