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244 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-916620-75-6
Coll. "Rue noire"
Mortelle lecture
Qui trop embrasse souvent mal étreint. Ce proverbe galvaudé pourrait s'appliquer à Mortelles rencontres. Au départ de ce roman, un détective miteux est engagé par une jeune femme qui veut en savoir plus sur la mort de son frère, retrouvé mort dans les caves d'un immeuble. Le détective forcément tenace découvre d'abord que sa cliente lui ment, puis qu'un tueur en série se cache derrière l'assassin...
En parallèle, pour les lecteurs durs de la comprenette, l'on suit les pensées et les actions du tueur en question. Promettant monts et merveilles, le tueur se venge de son impuissance en draguant puis assassinant des femmes qui cherchent l'âme sœur sur Internet.
La suite du roman confirme le point de départ avec des références et des reprises, peut-être inconscientes, d'autres ouvrages, associées à l'utilisation massive de lieux communs : la police ne le croit pas, qui plus est le mobile du tueur pour assassiner le jeune homme ne tient pas vraiment la route. À tel point que Richard Philippe change son fusil d'épaule et décide d'écrire la traque à l'étranger du tueur. Heureusement, ce dernier est toujours poursuivi par ses démons et il sera donc facile de le coincer.
Lorsqu'une intrigue suit autant des chemins balisés, l'on espère que l'auteur lui donnera une tonalité, un style qui permettra de surmonter l'ennui. Mais ici, l'humour n'est pas présent, les personnages restent des silhouettes un peu floues et même si le texte est écrit dans un français classique fluide, il ne développe pas une volonté de démarquage qui lui assurerait la sympathie. Le titre contient le mot mortel qui bizarrement peut avoir le double sens de génial et d'ennuyeux.
Bref pour une personne qui ne fréquente pas habituellement le genre policier, qui cherche avant tout un moment de détente, sans prise de tête, Mortelles rencontres peut s'avérer un achat pas plus idiot qu'un autre. Mais si vous avez un certain degré d'exigence, vous risquez la déception.
Citation
Une blonde aux traits fins, genre poupée Barbie, élancée, la trentaine, vêtue d'un tailleur noir de grande marque. Barnier n'osait pas imaginer ce qu'elle portait dessous. Il avait toutefois une idée sur la question, ce n'était pas du collant et de la lingerie de premier prix.