Ces mensonges qui arrangent

Le diable a effectivement été utilisé pour faire peur aux enfants, à des populations entières, et même à certains curés, il faut l'avouer. Ce n'est pourtant qu'une légende. Je n'entrerai pas dans les détails, mais il existe ce qu'on peut appeler diable, démons ou forces du mal. Mon objectif n'est pas de vous en convaincre et je vous demanderai juste de me croire, l'espace de quelques minutes.
Jacques Vandroux - Au cœur du solstice
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Thriller

Ces mensonges qui arrangent

Politique - Énigme MAJ lundi 16 mai 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Jérôme Manierski
Paris : Nouveaux auteurs, janvier 2011
497 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-8195-0053-7
Coll. "Policier"

L'homme est un pantin comme les autres

Et si chaque être humain n'était qu'une marionnette manipulée par une minorité de personnes influentes dans tous les secteurs d'activités ? C'est sur cette théorie alarmante que Jérôme Manierski a construit les bases d'un thriller puissant sur le fond mais léger sur la forme.

L'idée du roman est bonne et parfaitement exploitée : un complot mondial mené par une élite depuis des centaines d'années afin de dresser et assujettir la population. Mais quand un brûlot est sur le point d'être publié pour révéler au grand public la teneur de cette machination, la DGSE entre dans la danse. Un agent est détaché pour étouffer l'affaire. Se faisant passer pour un officier de police, il confisque le stock de livres en livraison et les emmène à l'incinérateur où il donne l'ordre de les faire brûler avant de se rendre chez l'éditeur pour tenter de lui soutirer, en vain, le nom de l'auteur qui se cache sous le pseudonyme d'A. Page. En refusant de fournir cette information, l'éditeur signe son bon pour la morgue. Alors que l'agent de la DGSE s'emploie à débusquer l'auteur du brûlot, un grain de sable va venir enrayer sa mécanique de défense du secret. Ce grain de sable s'appelle William Trojean. Ancien informaticien de génie du Crédit Agricole, il a purgé une peine de prison pour avoir détourné des fonds et travaille désormais au sein de l'usine d'incinération. Poussé par sa curiosité, il réussit à mettre la main sur le colophon du livre, la page sur laquelle sont mentionnées les noms de l'auteur, de l'éditeur et de l'imprimeur. Dès lors, il n'a qu'une obsession, connaître le contenu de ce livre.

Ces mensonges qui arrangent aurait pu être un très bon roman. Aurait pu, car malheureusement, au-delà d'un travail de fond qui donne une saveur délectable à la lecture, la forme apporte un petit goût d'amertume qui vient nuancer l'harmonie de l'ensemble. L'auteur accumule les clichés et certains dialogues - trop prévisibles - semblent issus d'une superproduction hollywoodienne. Au final, on a affaire à un roman somme toute digeste où la gestion de l'intrigue est subtilement dosée.

Citation

[...] imaginons que quelqu'un soit en mesure de contrôler la plupart des médias dans le monde et d'influencer l'enseignement que nous recevons, quel qu'il soit : pensez-vous qu'il pourrait être tenté d'inculquer aux autres une représentation biaisée de la réalité, qui puisse l'arranger, afin de servir ses propres intérêts ?

Rédacteur: Fabien Hérisson lundi 16 mai 2011
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page