Contenu
250 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-3581-6
Coll. "Masque jaune", 2533
Le cauchemar est bien vivant
Imaginons un monde où le rêve ne viendrait pas réactiver des terreurs enfouies ou sublimer des désirs coupables mais où il énoncerait simplement, nuit après nuit, la mort future de celui qui la rêve. Toute la société en serait bouleversée.
Do Raze part de ce postulat pour en tenir l'ensemble des conclusions qui peuvent s'imposer. Si l'on rêve de sa mort et qu'il est impossible de changer cette fin, des nouvelles angoisses se font jour, car on sait comment mais pas quand... L'héroïne de ce roman sait qu'elle mourra en accouchant et donc elle fait tout pour ne pas avoir d'enfant. Mais pour apprivoiser cette mort, de nouvelles sectes voient le jour comme La Nouvelle Aube qui prétend avoir des solutions pour dépasser cet état de fait.
Chaque citoyen divulgue son rêve et lorsqu'il meurt, on regarde ce qui était inscrit sur une fiche que la police conserve. Frison, un médecin, a brûlé dans l'incendie de son immeuble, mais il avait bien précisé que dans son rêve le feu était déclenché par un inconnu. Le policier Samuel Ferret est chargé d'enquêter sur les origines du sinistre.
La société doit se protéger et la recherche scientifique essayer de trouver des parades. Un savant a des pistes prometteuses. Alors qu'il aurait dû mourir d'une embolie, il prend une balle dans la peau. Aurait-il malgré lui réussi à briser la malédiction du rêve ?
La Mort des rêves décrit les policiers aux prises avec les racistes, les jeux politiciens de pouvoir et de l'adaptabilité aux sursauts technologiques, les criminels stupides qui croient leurs plans infaillibles, ne négligeant pas pour autant de dessiner des personnages attachants, particulièrement le policier central du récit.
Sous-tendu par une intrigue classique où l'auteur maitrise ses différentes sous-intrigues pour reconstituer une société basée sur un autre postulat, le roman s'achève de manière particulièrement logique par un constat désabusé et pessimiste, noir comme on l'aime.
On en parle : La Tête en noir n°151
Citation
Je m'appelle Samuel Ferret, je suis flic à la criminelle et un jour, je sauterai d'un toit. Bienvenue dans mon rêve.