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Grand format
Inédit
Tout public
318 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-918758-27-3
Coll. "Rail noir", 20
Droit de cécité
Dans un monde complexe, les situations sont complexes, les données parfois incompréhensibles et les solutions souvent peu satisfaisantes. C'est sans doute le cas du monde actuel. Si l'on évoque souvent les filières de la drogue, si les médias consacrent des articles aux critiques de la société et aux tentatives de boycott pour lutter contre le commerce des fourrures animales, rarement l'accent est mis sur l'absence d'intégrité du marché des diamants. Or Dieu sait que celui-ci est source de violence, d'illégalité et de meurtres cachés derrière les façades bourgeoises des immeubles cossus hollandais.
Tout débute singulièrement avec une société de protection qui envoie un de ses meilleurs agents pour enquêter sur la disparition de Katz. Cet homme est au cœur de l'intrigue : diamantaire chargé de nettoyer les pierres précieuses, il a été hospitalisé car un mystérieux virus provoque la cécité au sein de cette auguste profession. Visiblement Katz a développé des anticorps résistants. Mais qui a bien pu le kidnapper ?
Un diamant a de multiples facettes, ce que restitue cette intrigue qui suit les différents protagonistes d'une histoire ponctuée de morts dans des wagons TGV pour coller à la collection "Rail noir". Mortelle hôtesse abandonne souvent un personnage pour en suivre un autre, s'attachant ainsi à la complexité du monde. En refusant également de donner toutes les solutions - même si les esquisses dessinent une réalité tangible -, et en renvoyant dos à dos les forces en présence, aussi manipulatrices aussi dénuées de sens moral les unes que les autres, Mortelle hôtesse présente ce monde où lorsque cela nous arrange, nous sommes tous prêts à accepter les compromissions, à ne voir que la beauté des bijoux et pas les souffrances qu'endurent ceux qui vont les chercher dans les entrailles de la terre, pour financer des guerres absurdes et blanchir l'argent des trafics. En punissant les diamantaires par un virus qui les rend aveugles, Bernard Pasobrola rétablit une forme de justice.
On en parle : L'Indic n°12
Citation
Il fournissait en hommes et en armes toutes les parties belligérantes. Ses soldats luttaient les uns contre les autres. Les vaincus continuaient à toucher leur misérable solde, les vainqueurs gagnaient des sommes supérieures.