La Fille sur la rive

Je lui donnai un coup de pied dans le tibia si violent qu'il devint livide et manqua de vomir ses cheeseburgers. Pendant qu'il avait la bouche ouverte sous l'effet de la douleur je lui claquai la mâchoire avec le talon de ma paume, et il faillit se trancher la langue.
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Roman - Insolite

La Fille sur la rive

Politique - Anticipation - Écologique MAJ mercredi 29 juin 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 12 ans

Prix: 8 €

Hélène Vignal
Rodez : Le Rouergue, avril 2011
64 p. ; 20.5 x 14 cm
ISBN 978-2-8126-0205-4
Coll. "DoAdo Noir"

Enclave utopique... L'idéal satminien

Une fille de presque quinze ans vit dans une enclave fermée qui semble parfaitement répondre à tous les besoins. Chacun accomplit son devoir : les femmes s'occupent du ménage, de la culture des champs, des bergeries et de leur enfant unique. Les hommes vont à la mine extraire le Karka rare et qui permet à tous de vivre dans la prospérité. On ne manque de rien. Il y a des fêtes organisées par le Bourgmestre. Il y a la télé. Loin du fleuve qui sépare la ville du reste du monde et que les autorités prétendent dangereux, la vie parfaitement réglée. Personne ne semble se poser de questions. Sauf Nour qui échappe à la vie collective, en fabriquant des boîtes à partir d'objets trouvés dans les poubelles. Nour la solitaire, celle dont on se moque. Sa marginalité n'est pas toujours facile à porter. Nour s'approche du Fleuve aux eaux toxiques et y passe même des heures à réfléchir et observer les chats sauvages. Nour ose formuler ses doutes même à ses parents qui essaient de la calmer et de l'aimer comme ils peuvent et qui ne sentent pas qu'elle leur glisse entre les bras.
Ce livre entre le roman et la nouvelle nous plonge dans un univers étrange auquel on se laisse prendre. Une écriture délicate, une voix qui cherche dans l'introspection un cheminement vers la liberté et qui contraste avec les textes officiels et les extraits de journaux. Il ne se passe pas grand-chose, mais l'écart entre le point de vue de la jeune fille et son environnement s'approfondit de jour en jour. Cette enclave porte un nom prédestiné : Satmine. On aurait bien voulu connaître la suite...

Citation

Mourir noyé, c'est pas plus bête que de vivre en étouffant.

Rédacteur: Valérie Sebag mercredi 15 juin 2011
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