Bizango

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Roman - Policier

Bizango

Fantastique MAJ lundi 27 juin 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Stanley Péan
Montréal : Les Allusifs, avril 2011
296 p. ; 19 x 11 cm
ISBN 978-2-923682-20-4
Coll. "3/4 polar"

Canada exotique

Peu de romans policiers jouent clairement sur la carte du fantastique. Trouille, de Marc Behm, proposait un homme essayant d'échapper à la Mort, Mort qu'il était capable de voir. Le Sabbat dans Central park, de Willaim Hjortsberg, évoquait clairement un pacte diabolique.

À Haiti, outre les zombis et le vaudou il y a le Bizango, un être étrange capable de lire dans vos pensées et de se transformer pour prendre la forme de n'importe quel individu. Mais ce Bizango-là est une coquille vide qui aimerait tellement connaître son passé. Pourquoi se sent-il obligé de sauver une vieille femme des flammes et ainsi d'attirer l'attention d'une journaliste canadienne sur lui ? Pourquoi se prend-t-il d'affection pour une prostituée qu'il veut sauver de son mac ? C'est le point de départ de l'histoire car le mac en question ne peut, pour des questions "d'honneur" et de sécurité (la prostituée était sa préférée et elle sait trop de choses) laisser faire les choses.

Conçu presque comme un feuilleton (il est fait de multiples références à des romans précédents mettant en scène des mêmes personnages) et s'achevant dans une fin ouverte qui laisse supposer encore beaucoup, Bizango alterne les actions et les points de vue : le Bizango, la prostituée, bien sûr, mais aussi la journaliste, un policier, le gang d'Haïtiens. C'est surtout dans les marges que Stanley Péan réussit son intrigue. Les péripéties d'un gang composé de crétins et de brutes seraient presque réjouissantes dans leur description sans les aspects morbides qui les concernent comme la prostituée qui se drogue et quitte sa cachette pour chercher sa dose, ou les scènes violentes rapides mais bien dessinées. Il permet surtout de montrer une réalité méconnue : la communauté haïtienne et ses rites, la façon dont sa petite criminalité s'insère dans la société occidentale, comme le firent des migrants peu soucieux de légalité.

Citation

Ta gueule, mon hostie de vache. Ta gang de toastés de Montréal veut te récupérer en bon état, mais ils ne m'ont pas défendu de m'amuser en attendant.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 27 juin 2011
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