Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Maillet
Paris : Rivages, juillet 2007
394 p. ;
ISBN 978-2-7436-1481-2
Coll. "Noir", 587
Actualités
L'île de toutes vos angoisses
Shutter Island est un îlot au large de Boston. Les vagues viennent se fracasser sur les parois des falaises, la pluie ravine. Quand les cyclones décident de s'arrêter dessus, les communications avec le continent sont rompues. La foudre s'abat sur le phare, l'électricité disjoncte et rend inopérant tout dispositif électrique. Cela ne serait pas très grave si Shutter Island n'abritait un étrange hôpital psychiatrique où se déroulent d'étranges expériences. Là-bas, les psychotropes rendent plus schizophrènes les schizophrènes - ne s'agit-il pas d'observer et de mieux comprendre les maladies mentales ? Le marshall Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule, fraîchement débarqués pour aider à retrouver une patiente, Rachel Solando, qui s'est volatilisée de sa cellule, vont peu à peu apprendre à leur esprit défendant les secrets que cache cette institution un tantinet particulière qui fonctionne en marge de la légalité. Un étrange cryptogramme découvert dans la cellule de Rachel va les mener sur les chemins de la vérité. Une vérité qu'ils n'auraient pas dû affronter. Car Daniels et Aule ne sont plus en sécurité sur cette île.
Shutter Island est un roman magnifique qui manipule l'esprit à merveille. S'il est vrai qu'il n'y a personne de normal, c'est encore plus vrai dans Shutter Island. Y a-t-il plus malade qu'un savant fou ? Qu'en est-il alors des patients ? Les obsessions de Dennis Lehane transpirent sang et eau dans cette histoire. La théorie du complot est poussée à son paroxysme, alors même que ce roman annonce le cauchemar américain : ces huis clos où il n'y a qu'une seule loi et où l'être humain est rabaissé plus bas que terre. Un roman qui prend au corps, qui colle aux doigts et qui met le feu aux allumettes qui n'ont pas besoin de maintenir nos paupières ouvertes pour que la lecture se fasse d'une traite.
Citation
Le meurtrier de votre femme est interné entre ces murs. Il leur suffisait de prétexter une évasion. Ils savaient que vous n'hésiteriez pas à traverser le port, en sautant à la perche si nécessaire.