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Tout public
Carnage sans concession
Le Kansas, un territoire primitif entré en résistance contre la pègre de Chicago. Mary Ann (Gene Hackman), en bon rustre qu'il est mange des tripes, tranche dans les vaches, fait le commerce de la viande et la traite des blanches. C'est dans un abattoir que tout commence. Des saucisses sont emballées et adressées à la cité d'Al Capone. Il s'agit d'un des envoyés spéciaux qui n'a pas eu lard de plaire à Mary Ann. Il n'en faut pas plus pour convaincre les grands pontes de convaincre Nick Devlin (Lee Marvin), chaussures vernies blanches, chaussettes noirs et costume gris, d'aller prêcher la bonne parole en terrain hostile.
Bande annonce de Prime Cut
Il part alors avec trois jeunes acolytes en voiture forcément américaine et avec sa mallette du parfait tueur. Entre lui et Mary Ann, il y a Clarabelle (Angel Tompkins), la femme fatale qui a eu l'un avant d'épouser l'autre, mais qui continue d'aimer le premier. Et aussi l'évanescente Poppy (Sissy Spacek), récupérée nue d'une vente aux enchères et aussitôt habillée d'une magnifique robe transparente pour mieux faire ressortir ses seins. Évidemment, dans la lutte qui les oppose, c'est Lee Marvin qui va gagner. Les gentils malfrats de Chicago vont se payer les barbares du Kansas non sans courir dans les champs de blé du Midwest poursuivis par une moissonneuse batteuse tueuse (comment ne pas alors penser à l'éblouissant La Mort aux trousses, d'Alfred Hitchcock) avec la mise à mort interminable d'une voiture (on a mal pour elle).
Prime Cut - extrait
Lee Marvin s'offre quelques autres challenges dont celui de s'évader d'un champ de tir avec des cow boys qui le visent en toute impunité. Wheeny (Gregory Walcott), le frère de Mary Ann, psychopathe de service, a toujours une saucisse qu'il mordille dans une main et disparait en un final tout empreint d'une psychologie que n'aurait pas renié Freud.. Excellent film de série B - aux scènes cultes, parfaitement maitrisées et qui sont autant d'hommage au cinéma de genre -, réalisé par Michael Ritchie, Prime Cut est un réel carnage dans tous les bons sens du terme.
Illustration intérieure
C'est un véritable carnage auquel vont se livrer Lee Marvin et Gene Hackman.
Citation
Tu vas dire à Mary Ann que je suis là et qu'il ne se mette pas en tête de nous transformer en hamburger.