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Inédit
Tout public
Objet Littéraire Non Identifié
La mondialisation de l'économie a obligé les industries a se positionner, à se trouver une "niche", à chercher un "créneau porteur". Que ce soit par choix ou par obligation. Cette mondialisation n'a pas épargné les éditeurs et eux aussi, par choix stylistique goût ou par opportunité, ont cherché à montrer leur patte sur leur production. Dans le domaine du roman policier, surtout si l'on arrive sur le marché et que l'on ne dispose pas forcément des moyens financiers pour s'offrir le dernier Connelly ou Ellroy, mieux vaut trouver un créneau ailleurs. Certains ont joué la carte "ethnique" comme par exemple le polar nordique ou le polar italien. Les éditions Kyklos sont sans doute attirées par les recherches formelles, par les innovations. Il semblerait qu'elles aient décide de tabler sur des romans policiers qui joueraient, avec plus ou moins d'humour, sur les formes même du genre. Après la rencontre improbable entre le monde du capitalisme débridé et la survie d'un zoo municipal, voici une autre tentative.
Une femme est trouvée morte dans son lit. L'enquête commence. L'auteur va aligner dans une volonté de dépasser les codes toute une série de clichés sur le roman policier avec pêle-mêle l'antagonisme entre les policiers, les coucheries entre la victime, des témoins, des coupables potentiels, voire la domesticité ou le concierge, des indices rocambolesques comme un cheveu laissé sur les draps. Jusqu'au moment où la victime se réveille : elle dormait alors que tous la croyaient morte...
Très référencé, La Flémingyte aiguë s'adresse forcément à un public limité. C'est avant tout un roman policier déconstruit avec une intrigue décousue et quasi inexistante, des personnages sans réelle consistance. Léa Arthémise s'amuse même en laissant de temps en temps des passages en italique comme dans les plus sérieux thrillers, lorsque le lecteur se retrouve dans la tête du tueur en série. Le lecteur sent le projet littéraire plus que le plaisir d'écriture, ce qui est dommage et transforme son roman en OLNI, ces ouvrages insolites qui traversent la planète polar de temps à autre.
Citation
Que restera-t-il de Léonie Garzon, une fois que le temps aura balayé son nom ? Une bouteille de gin, un rêve sans queue ni tête, ni aucun attribut indispensable, des fissures de zèbre et des horaires de train.