Le Silence de minuit

Les Ryan prêtaient aussi bien à des clients normaux qui avaient du mal à boucler leurs fins de mois, qu'à des professionnels du crime, en échange d'un pourcentage substantiel de leur butin. À cette dernière catégorie de clients, ils fournissaient du matériel et des services qui ne se trouvaient pas chez le premier banquier venu : véhicules à hautes performances pour se replier en cas d'urgence, armes de toutes provenances, planques, faux papiers.
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Roman - Policier

Le Silence de minuit

Enlèvement - Procédure MAJ mardi 25 octobre 2011

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Denise Mina
Still Midnight - 2009
Traduit de l'anglais par Oristelle Bonis
Paris : Le Masque, octobre 2011
360 p. ; 15 x 23 cm
ISBN 978-2-7024-3510-6

Silence de l'ennui

Glasgow. Trois petites frappes, tout droit issues de la Baltringue Academy, pénètrent dans la maison d'une famille pakistanaise à la recherche d'un certain "Bob" qu'ils doivent kidnapper. Faute de Bob dans l'habitation, ils décident d'embarquer le patriarche de la famille. Qui ne s'appelle pas Bob.

Le commanditaire de l'enlèvement est furieux. Il n'a pas le Bob escompté, et ne sait pas quoi faire de ce vieux Pakistanais. Dépêchée sur les lieux, l'inspectrice Alex Morrow n'est pourtant pas dupe. Si tout le monde est d'accord pour reconnaître qu'il n'y avait aucun Bob dans la maison, donc qu'il s'agirait d'une méprise, elle renifle du pas très clair et s'aperçoit vite que chaque membre de la famille dissimule quelque chose. Et d'ailleurs, Alex Morrow n'est pas non plus toute blanche.

Toute blanche. Humour ! Ce polar se veut en effet décalé, politiquement incorrect, dénonciateur d'un racisme social ordinaire, tout en s'inscrivant dans une tradition flegmatique très british. Sauf que ça ne prend pas. Mais alors pas du tout. Le rythme, déjà. D'une lenteur désespérante. La scène d'ouverture, passe encore, mais alors la suite, merci bien ! En écriture, on a le choix entre deux écoles. Ou bien le "il sortit de la maison et démarra en trombe" ou le "il sursauta, se retourna, dévala l'escalier, mit la main sur la poignée de la porte d'entrée en chêne massif blanc, manqua déraper sur le perron gelé par les frimas de ce début d'hiver, chercha les clés de sa Vauxhall dans la poche droite de son imper, s'installa au volant, régla son siège, enclencha la première et démarra non sans avoir jeté un coup d'œil dans le rétro". Bon, je suis un peu méchant, mais inutile de vous préciser que l'auteur appartient davantage à la seconde école qu'à la première.

Et si la peinture des personnages rattrapait ce problème de rythme. Mais là encore, ça ne fonctionne pas. On oscille entre humour pince-sans-rire, étude sociologique et psychologique, bref, on n'arrive pas à choisir un angle de lecture qui tienne du début à la fin. Et puis ces personnages qui, sans exception, ont tous quelque chose à cacher, un drame, un secret, un mobile, à force, ça lasse.

Alors oui, le dénouement se veut inattendu, oui, la cause est noble, non, ça n'est pas un mauvais livre. Mais c'est un roman dont, peut-être, l'essentiel nous échappe faute de n'être pas suffisamment britannique pour en apprécier toutes les subtilités.

Citation

La joue de Pat le cuisait sous le regard insistant qu'Eddy lui jetait par-dessus l'otage.

Rédacteur: Aurélien Leclercq mardi 25 octobre 2011
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